Détecté pour la première fois le 24 novembre en Afrique du Sud, le variant Omicron est devenu en quelques jours la grande inquiétude des scientifiques.
Cette nouvelle version du coronavirus présente un nombre très élevé de mutations. Mais est-elle plus contagieuse ? Plus virulente ? Et surtout, résiste-t-elle au vaccin ? Si pour l'instant, ces questions n'ont pas trouvé de réponses, l'urgence se fait sentir.
«Nous savons que nous sommes maintenant engagés dans une course contre la montre», a déclaré Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne. «Les scientifiques et les fabricants ont besoin de deux trois à semaines pour avoir une vision complète des caractéristiques des mutations de ce variant Omicron.»
Ursula Von der Leyen a déclaré qu'il fallait «gagner du temps», et a appelé les populations à se faire vacciner, à porter un masque et à respecter les gestes barrières. Elle a également souligné l'existence d'une clause figurant dans un contrat signé cet été entre la Commission européenne et Pfizer. En l'échange de la vente d'1,8 milliard de doses, le laboratoire s'était engagé à modifier son sérum dans les 100 jours suivants l'éventuelle apparition d'un variant résistant au vaccin.
Une mise à jour du vaccin ?
Les scientifiques ne savent pas encore si les produits de Pfizer et de Moderna sont efficaces contre Omicron. A l'heure où l'Europe s'engage dans une grande campagne de rappel vaccinal, les laboratoires ont annoncé avoir commencé à étudier le variant.
Pfizer a déclaré que les premiers résultats des analyses seraient disponibles au plus tard dans deux semaines. Moderna, quant à lui, a affirmé travailler sur «un candidat vaccin pour une dose de rappel spécifique au variant Omicron».
En attendant, celui-ci continue de se répandre sur la planète. Il a été détecté à Hong Kong, en Israël, mais aussi en Belgique et en Allemagne. En France, la constatation de sa présence est «probablement une question d'heures», a admis le ministre de la Santé Olivier Véran.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a classé le variant Omicron comme «préoccupant», a prévenu qu'il faudrait «plusieurs semaines» avant de comprendre son niveau de contagiosité et de virulence.