Le Pentagone a annoncé ce mercredi la création d'un bureau chargé de rassembler et d'analyser l'ensemble des informations sur les objets volants non identifiés (ovnis). Ces phénomènes étranges, souvent observés par des pilotes de l'armée de l'air, sont pris très au sérieux.
Le «groupe de synchronisation sur l'identification et la gestion des objets aériens» (AOIMSG selon son acronyme en anglais), remplace la «cellule de travail sur les phénomènes aériens non identifiés» créée en août 2020 et confiée alors à l'US Navy, a annoncé le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
Le bureau est placé sous la responsabilité du sous-secrétaire à la Défense chargé du renseignement et de la Sécurité, signe que les ovnis sont pour les Américains davantage un enjeu de sécurité nationale que l'expression d'une vie extraterrestre. Washington s'inquiète notamment des capacités d'espionnage de la Chine à l'aide de drones ou d'autres moyens aéroportés.
Le futur directeur de l'AOIMSG, qui n'a pas encore été nommé, synchronisera les observations réalisée par les diverses branches de l'armée et des services de renseignement américains.
Les ovnis aussi étudiés en France
L'an dernier, le Pentagone a diffusé trois vidéos prises par des pilotes de l'US Navy (voir ci-dessous), l'une en novembre 2004 et les deux autres en janvier 2015, montrant des rencontres en vol avec des «phénomènes aériens non identifié».
En France, l'analyse des «phénomènes aérospatiaux non identifiés» est confiée au Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), basé à Toulouse. C'est un service dépendant du Cnes, le Centre national d'études spatiales.
Le Geipan a analysé à date 1er juillet 2021 plus de 2900 phénomènes. Plus de 60% ont été «parfaitement identifiés» ou «probablement identifiés», 33% n'ont pas pu être analysés faute de données et 3% sont considérés comme des phénomènes étranges et inexpliqués.
Les différents cas ont été envoyés au Geipan par des témoins via un formulaire en ligne mis à la disposition du public.