Localisée au Mali où elle était activement recherchée vendredi, Sophie Pétronin s’est déclaré «chez elle» dans le pays, en réponse aux attaques du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce mercredi 3 novembre.
Fortement critiquée en France, notamment par la classe politique, l’ancienne otage a rejeté toute forme d’irresponsabilité pour évoquer son retour au sein du pays africain. «Pourquoi irresponsable ? Je suis chez moi ici», a indiqué Sophie Pétronin, par téléphone, à un correspondant de l'AFP. D’après Médiapart, elle serait même sur place depuis mars dernier.
Plus tôt dans la journée, Gabriel Attal avait dénoncé après le conseil des ministres «une forme d’irresponsabilité» de la femme française, lui demandant du «respect pour nos soldats» qui interviennent sur place pour la libération des otages.
La candidate du RN Marine Le Pen, a eu des propos encore plus durs à son égard, pointant du doigt un comportement «pas seulement irresponsable et ingrat», mais aussi «indécent et indigne» sur Twitter.
Un rapprochement en captivité
Directrice d’une ONG aidant les enfants atteints de malnutrition, la femme de 76 ans avait été enlevée à Gao le 24 décembre 2016 par un groupe proche d’al-Qaida. Elle avait été relâchée, en compagnie de deux Italiens et d’un Malien, contre la libération de 200 djihadistes le 8 octobre 2020.
Convertie à l’islam lors de sa détention forcée et renommée Mariam, elle s’était rapprochée de ses ravisseurs, refusant de les appeler «djihadistes» et employant plutôt «groupes armés d’opposition au régime». Elle prévoyait de revenir dans la zone pour revoir les enfants dont elle s’occupait, un objectif qu’elle a manifestement rempli.