Dès sa descente d'avion, Sophie Petronin est tombée dans les bras de son fils.
Une émotion immense, qui a rapidement laissé place à la réalité quand ses premiers mots sont allés aux autorités maliennes. «Je remercie les autorités maliennes pour tout ce qu'elles ont fait et les autorités françaises qui, paraît-il, ont œuvré à ma libération», a déclaré la dernière otage française d'une moue dubitative, car sa libération est surtout due au Mali.
Les nouvelles autorités maliennes qui ont renversé le président Ibrahim Boubakar Keita, le 18 août, ont tout fait pour libérer en priorité le chef de l'opposition Soumaila Cissé, enlevé le 25 mars. Le week-end dernier, 200 jihadistes présumés ou condamnés ont ainsi été relâchés. Des libérations contre un possible échange d'otages, mais pas que.
Alors que mardi 6 octobre, tout semblait bon pour la libération des otages, plus aucune information n'a circulé pendant les deux jours suivants. L'annonce officielle n'est intervenue que le jeudi 8 octobre. La télévision malienne évoque des difficultés de dernière minute.