Atteindre les objectifs fixés dans le cadre de l'accord de Paris ne suffira pas à empêcher la catastrophe qui se prépare. En effet, selon des chiffres compilés pour le Guardian, un dixième des glaciers de la planète aura fondu d'ici au milieu du 21e siècle.
Et ce, même si les conditions de l'accord sur le climat de 2015, dont la principale est de limiter le réchauffement sous les 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, sont respectées.
Concrètement, plus de 13.200 km cube d'eau devraient donc disparaître à coup sûr, rapporte le média britannique. Ce volume, qui ne prend en compte ni le Groenland ni l'Antarctique, suffirait à remplir le Lac Supérieur - le plus grand des Grands Lacs d'Amérique du Nord.
La fonte d'une telle proportion des glaciers aura de nombreuses répercussions comme l'augmentation du niveau de la mer et menacera à la fois des habitats humains et fauniques. D'après ces travaux, la moitié de la masse glaciaire pourrait même disparaître dans certaines régions comme l'Europe Centrale ou l'Amérique du nord ou dans des zones de basses altitudes.
Un scénario inévitable jusqu'à 2050
Mais, selon les scientifiques qui ont participé à cette synthèse de données, rien ne sert d'espérer changer ce scénario sombre, du moins pas dans l'immédiat. En effet, la fonte des glaciers qui s'opérera d'ici à 2050 serait inévitable, son sort étant déjà scellé par le réchauffement climatique causé par les humains ces dernières décennies.
En revanche, les actions mises en place aujourd'hui sont capitales pour espérer préserver la masse glaciaire restante lors de la seconde partie du 21e siècle, soulignent les chercheurs.
Pour parvenir à ces résultats, le glaciologue Ben Marzeion de l'Université de Brême a extrait les données d'une synthèse de plus de 100 modèles informatiques générés par des instituts de recherche du monde entier. Ces études ont projeté divers comportements possibles des quelque 200.000 glaciers de montagne de la planète.