La pandémie de Covid-19 a accéléré la chute de la natalité en Italie. Ainsi, pour encourager les couples à procréer, une prime mensuelle de 250 euros par enfant sera mise en place, à partir du mois de juillet 2021.
Elle sera versée à partir du 7e mois de grossesse et jusqu’aux 21 ans de l’enfant. Via ce versement, le gouvernement espère relancer la natalité dans le pays, déjà affectée par une récession démographique, qui touche le territoire transalpin depuis 2015.
En 2020, il y a eu un peu plus de 404.000 naissances, le nombre le plus bas de naissances depuis plus de 150 ans, contre 420.000 en 2019, soit une baisse de 3,8% en un an. Ce chiffre pourrait même descendre jusqu’à 393.000 en 2021, selon les prévisions l'Institut national de statistique (Istat).
Parallèlement, l’Italie a enregistré, l’année dernière, son plus haut nombre de décès depuis la Seconde Guerre mondiale avec plus de 100.000 morts supplémentaires par rapport à la moyenne sur la période 2015-2019. En 2020, le nombre total de morts a atteint 746.146.
Le population italienne a diminué d'environ 384.000 personnes en 2020 par rapport à 2019, «comme si une ville de la taille de Florence avait disparu», souligne l'Istat. L’un des facteurs expliquant la baisse du taux de fécondité en Italie est la situation défavorable du marché travail, qui touche surtout les jeunes et les femmes.
La pandémie a détruit 80% des emplois conquis par les femmes depuis la crise financière de 2008. En Italie, seule une femme sur deux travaille, contre 73% en Allemagne, 62% en France et 58% en Espagne. Seule la Grèce fait moins bien que l’Italie en Europe avec 47%.