Kim Jong-un n'a visiblement aucune envie de faire ami-ami avec Joe Biden. En effet, la Maison Blanche aurait tenté à plusieurs reprises de contacter la Corée du Nord, sans succès pour le moment.
Selon un officiel de l'administration américaine cité par Reuters, le nouveau pouvoir en place aux Etats-Unis a utilisé «plusieurs moyens de communication depuis mi-février, y compris à New York». Cela ferait plus d'un an que les deux pays n'ont en effet pas réussi à dialoguer, malgré plusieurs tentatives de la part de Washington.
À l'heure actuelle, Joe Biden n'a pas dévoilé quelle serait sa stratégie vis-à-vis de la Corée du Nord. Donald Trump avait tenté de négocier avec le dictateur, devenant le premier président américain en activité de l'histoire à mettre le pied dans le pays. Mais après deux sommets, les deux chefs d'Etat n'ont pas réussi à s'entendre, mettant fin aux discussions. Ces derniers mois, de nombreux rapports des services de renseignements sud-coréens et américains faisaient état d'une activité sur les sites nucléaires nord-coréens.
Biden veut prendre en compte le biais humanitaire
Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, avait assuré le 19 janvier dernier que toutes les options étaient sur la table pour s'attaquer à ce dossier. Une augmentation des sanctions était donc, à ce moment-là, aussi probable que des «initiatives diplomatiques». Seulement, sans réponse de Pyongyang, cette dernière idée semble compromise.
Reste à savoir quel type de sanctions pourrait prendre Joe Biden contre la Corée du Nord pour forcer le pays à revenir à la table des négociations. Antony Blinken avait promis vouloir garder «un oeil sur le côté humanitaire de l'équation, pas seulement sur le côté sécuritaire». Car s'il est très difficile d'avoir une idée précise de l'état économique de la Corée du Nord, une étude estime qu'en 2018, 60% des habitants vivaient dans la pauvreté. Kim Jong-un avait lui-même déclaré que la situation était difficile en 2019. Une tendance qui pourrait donc s'aggraver en cas de nouvelles sanctions.