Les tractations se poursuivent entre parlementaires. L'acte d'accusation de Donald Trump va être transmis au Sénat aujourd'hui, ouvrant la porte à un procès de l'ancien président dans un futur proche. Démocrates et républicains continuent de discuter concernant le format et les détails de celui-ci.
La Constitution ne donnant pas de cadre précis pour les procès en destitution, il revient en effet aux deux camps de s'accorder sur les formalités. Les démocrates menés par Chuck Schumer comptaient à l'origine enchaîner très rapidement avec les débats, mais ont finalement accepté un délai de deux semaines pour laisser à Donald Trump le temps d'organiser la défense de son cas. Le procès en tant que tel devrait donc débuter la semaine du 8 février prochain.
Ce sont les républicains, et notamment Mitch McConnell, qui insistaient pour obtenir cette respiration. Les démocrates n'y perdent pas forcément au change, puisque cela permettra au Sénat de valider plus rapidement les nominations au cabinet de Joe Biden. Chaque membre de celui-ci doit passer individuellement au feu des questions des parlementaires avant qu'un vote leur accorde le droit d'exercer leur fonction. Comme le pointe CNN, seuls deux membres du cabinet ont aujourd'hui été validés, ce qui est un record de lenteur pour une nouvelle administration.
Il est à noter également qu'il reste peu probable de voir Donald Trump se faire condamner par les sénateurs. Il faut en effet une majorité des deux tiers pour voir cela se produire, ce qui signifie que les 50 démocrates doivent convaincre 17 républicains. À l'heure actuelle, le compte est très loin d'y être, même si certains ont assuré qu'ils étaient ouvert à l'idée. Sauf séisme politique chez les conservateurs, le milliardaire devrait donc pouvoir échapper à une condamnation, et donc éviter une interdiction de se présenter en 2024 si tel était son souhait.