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Etats-Unis : Elon Musk peut-il être un futur candidat à la présidence du pays ?

Selon la Constitution américaine, Elon Musk ne peut pas devenir président. [Rachel Wisniewski/Reuters]

Elon Musk s'est affiché comme un soutien de taille, tout au long de la campagne présidentielle de Donald Trump. Si le milliardaire a pris goût à la politique, serait-il toutefois éligible en 2028 ?

De la Silicon Valley à la Maison Blanche ? Elon Musk, très présent tout au long de la campagne de Donald Trump, devrait s'affirmer sur la scène politique américaine dès le 20 janvier prochain, à l'investiture du républicain. Mais, le patron de Tesla pourrait-il voir plus loin et viser, à son tour, le Bureau ovale ?

La réponse est en réalité très simple : Elon Musk pourrait légalement se lancer dans une campagne électorale en 2028 mais, à terme, il ne pourrait pas devenir président des États-Unis. Il est en réalité inéligible au poste.

«citoyen de naissance»

La Constitution Américaine est claire sur le sujet : «Nul ne pourra être élu président s'il n'est citoyen de naissance», écrit l’article 2. De même, «ne sera pas non plus éligible toute personne n’ayant pas atteint l’âge de 35 ans et n’ayant pas résidé pendant quatorze années aux États-Unis». Or, si Elon Musk est aujourd’hui un citoyen américain, il est né en Afrique du Sud, en 1971. Il a ensuite étudié au Canada, pays dont il est ressortissant, puis s’est établi aux États-Unis.  

Cette règle a arrêté bon nombre de candidats espérant accéder à la Maison Blanche, dont l’ancien culturiste et acteur Arnold Schwarzenegger. Ex-gouverneur de la Californie, citoyen américain mais né en Autriche, il avait affirmé qu’il aimerait tenter sa chance à l’élection présidentielle américaine, si tant est que la législation changeait.

Et la Constitution peut être amendée : elle l’a été à 27 reprises, mais la procédure reste complexe. Un amendement doit, dans un premier temps, être proposé par le Congrès, «quand les deux tiers des deux chambres l’estimeront nécessaire» ou «sur la demande des législatures des deux tiers des États», précise la loi. 

L’amendement doit ensuite être ratifié par les législatures ou les conventions dans les trois quarts des États. 

les fusées et les voitures 

En octobre, Elon Musk avait lui-même rappelé l’existence de cette loi américaine au cours d’un meeting en faveur de Donald Trump : «Mon grand-père était Américain, mais je suis né en Afrique, alors je ne peux pas être président». Et, en avait-il le désir ? Pas réellement, selon ses dires. 

«Je n’ai pas envie d’être président. Je veux construire des fusées et des voitures. J’adore créer des technologies que les gens trouvent utiles», avait-il ajouté au cours du même rassemblement. Elon Musk préfère ainsi se focaliser sur ses entreprises existantes, plutôt que de se lancer dans une course qui semble perdue d’avance. 

Selon le futur président, le milliardaire devrait néanmoins être chargé de mener un «audit complet» de l’administration américaine dans le but de la réformer drastiquement, un défi qu’il a déjà accepté. «J’espère que nous allons faire élire le président Trump, et ensuite je travaillerais sur l’efficacité du gouvernement», avait aussi affirmé le patron de SpaceX. Ce rôle consisterait à réduire ce qu’il considère comme des «dépenses fédérales excessives».  

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