Fraîchement élu président des États-Unis, le 6 novembre dernier, Donald Trump doit constituer une administration, qui devrait être principalement composée de proches du monde politique.
Son entrée en fonction est prévue le 20 janvier prochain, mais Donald Trump a déjà dévoilé les prémices de son second mandat à la tête des États-Unis.
Au cours de ces derniers jours, le 47e président des États-Unis a révélé les premiers noms de ceux qui constitueront son administration, alors qu’il a demandé, le dimanche 10 novembre dernier, à pouvoir se passer de l’approbation des sénateurs pour nommer les plus hauts responsables.
Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison Blanche
Une révolution dans le monde politique américain. Directrice de campagne de Donald Trump, Susie Wiles, 67 ans, s’est vue récompensée par le nouveau président en obtenant le poste de cheffe de cabinet de la Maison Blanche.
Ce poste, qui sera occupée pour la première fois par une femme, a été donné à une personne jugée «coriace, intelligente, créative, admirée et respectée partout», selon Donald Trump.
Matt Gaetz, ministre de la Justice
Elu très controversé et fidèle parmi les fidèles de Donald Trump, Matt Gaetz accède au poste de ministre de la Justice dans sa nouvelle administration.
Mercredi 13 novembre, le président élu, condamné au pénal, a accusé l'actuel ministère de la Justice d'avoir fomenté une «chasse aux sorcières» à son égard. «Matt mettra fin à l'instrumentalisation de notre administration», a-t-il ajouté.
It will be an honor to serve as President Trump’s Attorney General! pic.twitter.com/dg0iQ0bA6Y
— Matt Gaetz (@mattgaetz) November 13, 2024
Opposé au droit à l'avortement, ouvertement climatosceptique, défenseur du lobby des armes à feu, propagateur de la théorie complotiste du grand remplacement, Matt Gaetz épouse pratiquement toutes les positions de la droite américaine la plus extrême.
Il a été visé par plusieurs accusations au cours de sa carrière et notamment d'avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille mineure. Une
allégation qu'il a récusée en se disant victime de l'« establishment».On lui a également reproché de possibles détournements de fonds publics, des faits directement visés depuis deux ans par une enquête de la commission d'éthique de la Chambre des représentants.
Tom Homan, directeur de l’agence de police douanière et de contrôle des frontières
Le retour en force d’un homme de confiance de Donald Trump. Ancien directeur de l’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement) sous le premier mandat de ce dernier, Tom Homan fait son retour à ce même poste au sein de l’administration Trump.
«Je connais Tom depuis longtemps, et il n'y a personne de meilleur que lui pour surveiller et contrôler nos frontières», a-t-il déclaré lors de la nomination de Tom Homan, qui avait contribué au placement en détention de près de 4.000 enfants migrants séparés de leurs parents entre 2017 et 2021.
Kristi Noem, ministre de la sécurité intérieure
Pour travailler à la sécurité du pays, Tom Homan pourra notamment compter sur Kristi Noem, qui a été nommée à la Sécurité intérieure. Un département qui prend en compte les douanes et les gardes-frontières.
Alliée fidèle de Donald Trump, elle a assuré qu'elle rendra «l'Amérique de nouveau sûre» afin de permettre aux familles de «vivre le rêve américain».
Marco Rubio, secrétaire d'Etat
Le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, 53 ans, est le nouveau visage de l'Amérique à l'international. Il est notamment connu pour ses positions diplomatiques fermes face à la Chine : il défend la souveraineté de Taïwan, s'est efforcé de restreindre les opérations commerciales avec Pékin et a fait campagne pour punir l'Etat chinois pour ses actions à Hong Kong et contre la minorité ouïghour.
Fervent soutien d'Israël, il s'oppose également farouchement à l'Iran et la montée en puissance de son programme nucléaire. Dans un communiqué, Donald Trump a présenté le sénateur comme «un défenseur ardent de notre nation, un véritable ami pour nos alliés et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face à nos adversaires».
Lee Zeldin, directeur de l’agence de protection de l’environnement
Un pion bien placé dans l’une des agences que Donald Trump ne porte pas dans son cœur. Climatosceptique confirmé, le président américain a décidé de nommer Lee Zeldin au poste d’administrateur de l’EPA, la puissante agence fédérale de l’environnement.
It is an honor to join President Trump’s Cabinet as EPA Administrator.
We will restore US energy dominance, revitalize our auto industry to bring back American jobs, and make the US the global leader of AI. We will do so while protecting access to clean air and water. https://t.co/G5xMtYatns— Lee Zeldin (@leezeldin) November 11, 2024
«C’est un honneur de rejoindre le cabinet du président Donald Trump en tant qu’administrateur de l’EPA», a déclaré sur X l’ancien représentant républicain de New York, qui a promis de restaurer «la domination énergétique» des États-Unis, tout en plaçant le pays en position de leader mondial de l’intelligence artificielle et en conservant un accès à «un air et une eau propres».
Elise Stefanik, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies
C’est un rôle clé au sein de la politique internationale. Âgée de 40 ans, la représentante new-yorkaise Elise Stefanik a été choisie par Donald Trump pour représenter les États-Unis au siège de l’ONU.
«Elise est une combattante de l'Amérique d'abord, incroyablement forte, tenace et intelligente», a déclaré le président élu à propos de celle qui s’est fait connaître pour avoir refusé de certifier la victoire de Joe Biden lors de la présidentielle américaine de 2020.
Elon Musk et Vivek Ramaswamy, ministres de l'efficacité gouvernementale
Un tandem qui vaut des milliards de dollars. Proche de Donald Trump depuis de nombreux mois, Elon Musk était pressenti pour l'obtention d'un poste au sein de l'administration de ce dernier en cas de succès. C'est désormais chose faite : accompagné par l'ancien candidat républicain Vivek Ramaswamy, il dirigera le ministère, nouvellement créé, de l'efficacité gouvernementale («Department of Government Efficiency»).
— Elon Musk (@elonmusk) November 13, 2024
«Ensemble, ces deux Américains formidables traceront le chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales», a déclaré le président élu dans un communiqué, expliquant que leur objectif est de se doter d'un gouvernement plus petit afin de réduire les coûts.
Pete Hesgeth, ministre de la Défense
Un retour aux sources pour l'ancien major de l'US Army. Devenu présentateur sur la chaîne Fox News, Pete Hesgeth a été nommé ministre de la Défense par Donald Trump ce mercredi 13 novembre, qui n'attend qu'une validation du Sénat. À 44 ans, cet officier d'infanterie déployé en Irak et en Afghanistan prendra le contrôle de l'une des armées les plus puissantes de la planète.
«Avec Pete à la barre, les ennemis de l'Amérique sont prévenus : nos forces armées connaîtront à nouveau la grandeur et l'Amérique ne reculera jamais», a déclaré le président élu dans un communiqué.
John Ratcliffe, directeur de la CIA
«Un guerrier pour la vérité et l'honnêteté» récompensé. Ancien directeur du renseignement national, John Ratcliffe a été nommé par Donald Trump à la tête de la CIA, l'une des agences du renseignement les plus connues aux États-Unis.
«Qu'il s'agisse d'exposer la fausse collusion russe en tant qu'opération de la campagne Clinton ou de mettre au jour les abus du FBI en matière de libertés civiles devant la Cour FISA, John Ratcliffe a toujours été un guerrier de la vérité et de l'honnêteté auprès du public américain», a mentionné Donald Trump dans son communiqué.
Tulsi Gabbard, directrice du renseignement
La direction nationale du renseignement américain revient à Tulsi Gabbard, ancienne militaire et transfuge du parti démocrate. Cette dernière a fait polémique en 2022 pour ses prises de position favorables à la Russie.
«Cette guerre et cette souffrance auraient pu être évitées si l'administration Biden et l'Otan avaient simplement pris en compte les inquiétudes légitimes de la Russie sur une possible entrée de l'Ukraine dans l'Otan», avait-elle écrit sur X, juste après l'invasion russe.
Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis en Israël
Une nomination qui confirme la position de Donald Trump sur le conflit israélo-palestinien. Dans la suite de ses annonces, le 47e président a annoncé son intention de placer Mike Huckabee au poste d'ambassadeur des États-Unis en Israël.
L'ancien gouverneur de l'Arkansas est un fervent défenseur des colonies israéliennes, confirmant la lignée de la politique pro-israélienne de Donald Trump. «Il aime Israël et le peuple d'Israël, et de même, le peuple d'Israël l'aime. Mike travaillera sans relâche à l'instauration de la paix au Moyen-Orient !», a déclaré ce dernier.