La date venait à chaque fois plus tôt dans le calendrier. Mais cette année, le «jour du dépassement de la Terre», qui a lieu ce samedi 22 août, a reculé de trois semaines par rapport à l'an passé. Un retard bienvenu pour l'environnement qui est dû au confinement.
Le «jour du dépassement», comme on l'appelle plus communément, marque la date à laquelle l'humanité a dépensé l'ensemble des ressources naturelles que la Terre peut régénérer normalement en un an.
Passé ce jour, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves «non renouvelables» de la Terre hypothéquant l'avenir même des générations futures.
L'ONG américaine Global Footprint Network, qui calcule quand le «jour du dépassement» doit avoir lieu, en avait fixé l'an passé la date au 29 juillet 2019.
Or, un an plus tard, l'humanité a gagné trois semaines de ressources naturelles.
La raison ? la pandémie de coronavirus. Le confinement des populations et la mise à l'arrêt des industries qu'elle a imposé ont en effet permis d'éviter une surexploitation des ressources, permettant donc de faire reculer le «jour du dépassement».
Le plus grand changement de date jamais réalisé
«Ce changement dans la date d’année en année du Jour du Dépassement de la Terre représente le plus grand changement jamais réalisé en une seule année depuis le début du dépassement mondial au début des années 1970», peut-on lire dans le rapport de calcul du dépassement de la Terre 2020.
«Dans plusieurs cas, la date a été repoussée temporairement, comme au lendemain de la grande récession post-2008, mais la tendance générale reste celle d’une trajectoire ascendante cohérente», ajoute le document.
Dans ce contexte, plusieurs voix s'élèvent pour appeler «à une prise de conscience» des dirigeants mondiaux et des opinions publiques pour instaurer collectivement une réduction durable de l'empreinte écologique durable. L'exemple du confinement étant pour eux la preuve éclatante que cela est définitivement possible.
Parmi elles, BL Evolution, cabinet français de conseil intervenant auprès des entreprises et collectivités pour les accompagner dans la transition écologique.
Ce cabinet souligne par exemple sur son site que reculer de cinq jours par an la date du «jour du dépassement» permettrait à l'humanité de consommer de manière saine les ressources de la Terre à l'horizon 2050.