Le long de l'océan Arctique, cette réserve naturelle abrite des ours polaires et des caribous. De la taille de l'Irlande, la zone s'étend sur environ 70.000 kilomètres carrés et renferme un écosystème protégé. En tout cas jusqu'ici. Lundi 17 août, le gouvernement Trump a décidé que les forages pétroliers et gaziers étaient autorisés sur ce territoire.
Selon le site américain The Hill, le ministre de l'Intérieur, David Bernhardt, assure que ce programme «pourrait créer des milliers de nouveaux emplois et générer des dizaines de milliards de dollars».
Congress directed @Interior to hold lease sales in the ANWR Coastal Plain, and we have taken a significant step in meeting our obligations by determining where and under what conditions the oil & gas development program will occur. https://t.co/hGpIbmzttj
— Secretary David Bernhardt (@SecBernhardt) August 17, 2020
Il s'agit de vendre des concessions pétrolières situées dans le refuge national de la faune arctique et cela pourrait commencer «dès la fin de l'année», d'après les informations du Wall Street Journal.
Les dirigeants de l'Alaska se battent depuis 30 ans, au côté des compagnies pétrolières, pour pouvoir exploiter le sol de ce territoire. Ils voient ainsi leurs efforts couronnés de succès, tandis que les associations environnementales, qui protestent depuis les années 1980, ne décolèrent pas.
Adam Kolton, directeur de l'Alaska Wilderness League, a bien l'intention de continuer le combat par tous les moyens «devant les tribunaux, au Congrès et dans les conseils d'administration».
Arctic Refuge Alert : @Interior and @realDonaldTrump just moved one step closer to selling off the Arctic Refuge - home to polar bears, caribou, and more - to Big Oil. Join us in saying NO to drilling in this incredible place! #ProtectTheArctic #StandWithTheGwichin pic.twitter.com/z8rMg3Zx9j
— Alaska Wilderness League (@alaskawild) August 17, 2020
Dans un communiqué, il déplore que «l'administration Trump continue sa course pour liquider la dernière zone naturelle sauvage de notre pays, mettant en danger les peuples indigènes et la nature emblématique qui en dépend».
Reste à savoir si ces concessions pétrolières trouveront preneur, alors que le prix de l'or noir est au plus bas, que les polémiques environnementales font rage et sachant que le ministère américain de l'Intérieur a jusqu'à décembre 2021 pour vendre ces lots.
Plusieurs grandes banques américaines, telles que Goldman Sachs et Wells Fargo, ont déjà refusé de financer les forages pétroliers dans cette zone naturelle de l'Alaska.