Le gouvernement américain a distribué 3 milliards de dollars (environ 2,7 milliards d'euros) d'aides à l'industrie des énergies fossiles pour les aider à affronter. Au total, 5.600 entreprises en ont profité.
Parmi elles, des compagnies spécialisées dans le forage de pétrole et de gaz, des exploitants de mines de charbon, des raffineurs ou encore des sociétés pipelinières.
Et ce montant pourrait même être beaucoup plus élevé. Comme l'explique le Guardian, la Small Business Administration, sous la pression de nombreux acteurs qui réclamaient plus de transparence, a dévoilé des fourchettes, et non les chiffres exacts des prêts. En outre, les prêts de moins de 150.000 dollars n'ont pas été recensés, et ils pourraient faire monter la somme totale au-delà des 6 milliards.
Cette pratique, visant à aider les entreprises concernées à payer leurs employés et régler leurs frais courants pendant la crise du coronavirus, est dénoncée par les défenseurs de l'environnement.
«L'aide fédérale devrait cibler les petites entreprises et les travailleurs en première ligne face à la pandémie, et non les pollueurs, dont les difficultés sont le résultat de pratiques commerciales défaillantes de longue date», a déclaré au journal britannique Melinda Pierce, directrice législative du Sierra Club.
Un coup de pouce d'autant plus mal vu que certaines de ces entreprises ont des antécédents de violations environnementales importantes. C'est par exemple le cas du californien Pacific Ethanol, qui a accumulé 2,6 millions de dollars d'amendes ces cinq dernières années pour avoir enfreint les lois sur la pollution de l'eau et de l'air.