Une première étape est franchie. Le premier volontaire en bonne santé ayant reçu une dose du vaccin potentiel contre le coronavirus développé par les chercheurs de l'Imperial College de Londres est en bonne santé, selon l'équipe clinique qui le suit.
Cela a permis aux chercheurs de s'assurer que leur vaccin n'a pas d'effet négatif sur la santé lorsqu'on l'administre à un être humain. Ils vont ainsi pouvoir continuer à avancer dans leurs recherches : «Nous sommes maintenant prêts à tester le vaccin dans la phase d'évaluation des doses avant de passer à l'évaluation en plus grand nombre», a déclaré Katrina Pollock, chercheuse en chef de l'étude.
de l'ARN utilisée, une première
Ce vaccin développé par la prestigieuse université, dans le cadre d'un projet dirigé par l'immunologiste Robin Shattok, est à base d'ARN, une molécule cousine de l'ADN. Ce brin d'ARN qui contient des informations génétiques propres au SARS-CoV-2, une fois injecté, pénètre dans les cellules et stimule la production de la protéine signature du coronavirus (en forme de pointe) puis se réplique. Le système immunitaire apprend ainsi à reconnaître le virus et à réagir.
Dans les études menées sur des animaux, le vaccin aurait ainsi permis de produire des anticorps prometteurs.
Ces essais sont les premiers tests d'une nouvelle technologie d'ARN auto-amplificateur, qui pourraient bouleverser le développement de vaccins à l'avenir. Jusqu'à présent, les vaccins consistent à unjecter une version affaiblie ou modifiée d'un virus dans le corps humain.
«Nous attendons maintenant avec impatience un recrutement rapide pour l’essai afin de pouvoir évaluer à la fois la sécurité du vaccin et sa capacité à produire des anticorps neutralisants qui indiqueraient une réponse efficace contre COVID-19», a déclaré le professeur Robin Shattock, du département des maladies infectieuses de l’Imperial College de Londres, qui dirige les travaux.
Le volontaire doit encore recevoir une dose de rappel. Ensuite, 15 volontaires sains se verront administrer le vaccin afin d'évaluer la posologie optimale. Et au total, 300 participants en bonne santé devraient recevoir deux doses du vaccin au cours des prochaines semaines.
Si tout se passe bien et que le vaccin développe une réponse immunitaire prometteuse chez l’homme, des essais plus importants seront organisés au cours des prochains mois.