Syrie, impeachment, guerre commerciale avec la Chine... Alors que les Etats-Unis sont à nouveau au coeur de crises institutionnelles et géopolitiques, les démocrates organisent dans l'Ohio un nouveau débat en vue des primaires et de l'élection présidentielle de 2020 ce 15 octobre. Mais il est difficile pour eux d'exister actuellement sur une scène médiatique complètement obstruée par l'actualité mondiale.
Elizabeth Warren, qui fait jeu égal avec le favori Joe Biden dans les sondages, a tenté de se lancer dans une guerre avec Facebook, afin de tirer la couverture. La sénatrice a ainsi publié une publicité sur le réseau social affirmant que Mark Zuckerberg, fondateur du site, soutenait la réélection de Donald Trump. Seulement, à la fin du texte il est possible de lire : «vous vous demandez comment cela peut-il être vrai ? Et bien, ça ne l'est pas».
Le but de la manœuvre était de prouver que Facebook acceptait de diffuser des publicités contenant des informations mensongères, et notamment celles de Donald Trump. Elizabeth Warren assure que le réseau social, qui prétend lutter contre les «fake news», le fait à moins que l'entreprise puisse récolter de l'argent en échange.
Mais la candidate est l'une des rares à être est audible actuellement. Le nom Biden n'est désormais cité que dans le débat de l'impeachment, puisque Donald Trump attaque sans discontinuer le fils de l'ancien vice-président, Hunter Biden, qu'il accuse de conflit d'intérêts. Bernie Sanders, troisième dans les sondages, n'est pas aidé par ses soucis de santé, puisqu'il a interrompu sa campagne après une hospitalisation pour un problème arteriel. Il a cependant assuré qu'il participerait au débat du 15 octobre.
Dans ce contexte, ce débat, diffusé sur CNN outre-Atlantique, pourrait donc être le plus mouvementé depuis le début de la campagne. Certains «petits» candidats, pourraient en effet se permettre des attaques plus violentes que par le passé, tant pour faire exister l'élection démocrate que pour remonter dans les sondages. Bernie Sanders et Joe Biden seront certainement les cibles prévilégiées, notamment à cause de la santé du premier et de l'omniprésence du second dans l'affaire de l'impeachment. Dans tous les cas, il faudra que les candidats soient très bons pour se faire une place face aux grands dossiers de l'actualité.