Si Boris Johnson insiste pour obtenir un Brexit le 31 octobre prochain, une flopée de discussions et négociations sont toujours au programme. Union européenne, Emmanuel Macron et même la reine Elizabeth II seront sur le pont dans les jours qui viennent.
Le couple franco-allemand en négociateurs
Le président français et Angela Merkel se rencontrent à partir de ce 13 octobre au soir, à l'occasion d'un événement pour renforcer les relations franco-allemandes. Mais outre l'avenir des deux pays, les chefs d'Etat vont également discuter Brexit et Union européenne. En plus de cela, un coup de téléphone avec Boris Johnson et Jean-Claude Juncker est prévu. Le but est de négocier avec le Premier ministre britannique pour obtenir un accord avant la fin de la semaine, ou du moins quelques promesses pour amortir les dégâts d'un «no-deal». Confiants, Boris Johnson et Leo Varadkar, Premier ministre irlandais, ont assuré qu'un compromis était envisageable.
Un discours de la reine très attendu
Les paroles de la reine Elizabeth II, surtout sur le Brexit, sont très rares. Son devoir de neutralité l'empêche de donner son avis comme un chef d'Etat plus traditionnel le ferait. Il ne faudra donc pas forcément s'attendre à un coup de théâtre lors de son traditionnel discours du 14 octobre à Westminster pour l'ouverture du Parlement britannique, dans lequel elle dévoilera le programme du gouvernement. Cependant, cela pourrait permettre d'avoir plus de clés sur les volontés de Boris Johnson quant aux prochaines semaines et aux prochains mois, ainsi que de prendre la température sur les éventuelles avancées des négociations avec Bruxelles. Peu politique, le discours devrait surtout se concentrer sur de futures réformes très concrètes post-sortie de l'Union européenne.
Un nouveau sommet européen
Si un accord semble de nouveau envisageable, après de longues semaines de blocage politique causé par la nomination de Boris Johnson, il faudra convaincre l'Europe et les députés britanniques. Cela commencera les 17 et 18 octobre à Bruxelles à l'occasion d'un nouveau sommet européen. Depuis le 11 octobre des discussions «intenses» sont en cours entre Londres et le négociateur de l'UE Michel Barnier. Ce dernier est toujours aussi déterminé à trouver une solution. Donald Tusk, président du Conseil européen, a rappelé que le «no-deal ne sera jamais le choix de l'Union européenne».
The UK has still not come forward with a workable, realistic proposal. But I have received promising signals from Taoiseach @LeoVaradkar that a deal is possible. Even the slightest chance must be used. A no deal #Brexit will never be the choice of the EU.
— Donald Tusk (@eucopresident) October 11, 2019
Preuve du regain d'optimisme sur le dossier interminable du Brexit, le cours de la livre a tout simplement grimpé à un niveau jamais atteint depuis cinq mois face à l'euro et le dollar. Mais comme le rappelait le 11 octobre Michel Barnier, cette sortie de l'Union européenne, c'est «comme gravir une montagne. Nous avons besoin de détermination, de vigilance et de patience».