L'animal le plus rapide du monde pourrait bien disparaître de la face du globe. C'est en tout cas le constat fait par plusieurs associations de défense des animaux. Et plus que jamais, cette extinction porterait la signature de l'être humain, puisqu'elle serait causée par le braconnage des bêtes pour la vente à des milliardaires.
«Si vous faites le calcul (...), ce n'est qu'une question d'années avant qu'il n'y ait plus de guépards», lâche amèrement à CNN Laurie Marker, fondatrice du Fond pour la Conservation des Guépards (CCF). En effet, chaque année, 300 de ces jeunes animaux sont vendus en dehors du Somaliland, un de leurs habitats naturels. 300, c'est également le nombre de guépards adolescents et adultes qui vivent en dehors des réserves naturelles de la corne d'Afrique.
En tout, selon le CCF, seuls 7.500 individus sauvages seraient encore en liberté dans le monde, alors qu'un millier d'entre eux sont entre les mains de très riches propriétaires, en grande majorité dans les pays du Golfe. L'animal est en effet un symbole de richesse et de pouvoir auprès de certaines personnes fortunées dans cette région. Même si certains pays comme l'Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis interdisent la propriété de guépards, la loi semble peu respectée.
Outre la disparition progressive de l'espèce, c'est la qualité de vie de ces animaux lorsqu'ils sont en captivité qui inquiète également. Plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux les montrent déprimés ou avec des membres cassés, preuve qu'ils ne sont pas adaptés à cette vie. Les associations comme CCF espèrent donc qu'en mettant en avant cette situation catastrophique, des décisions seront prises pour limiter au maximum le trafic et la disparition des guépards.