Les combats se poursuivaient en Syrie, notamment dans l'enclave assiégée de la Ghouta orientale et autour d'Afrine, dans la région frontalière de la Turquie, marquant l'entrée du pays jeudi dans sa huitième année de conflit.
Déclenché le 15 mars 2011 avec la répression par le régime de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 350.000 morts et s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de puissances étrangères.
L'armée syrienne a réussi à pénétrer mercredi soir dans une ville clé de l'enclave de Ghouta orientale, dernier bastion insurgé aux portes de Damas soumis à d'intenses bombardements, a annoncé une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «Les forces du régime ont attaqué Hammuriyeh, et ont réussi à prendre le contrôle partiel» de cette ville dans le sud de l'enclave rebelle située à l'est de Damas, a indiqué cette ONG basée en Grande-Bretagne.
Les forces gouvernementales syriennes, soutenues par la Russie, ont lancé le 18 février un assaut sur la Ghouta orientale pour reprendre ce dernier bastion de l'opposition près de Damas.
Dans le nord-ouest de la Syrie, ce sont l'armée turque et des supplétifs syriens qui ont quasiment encerclé la ville d'Afrine, principale cible de leur offensive lancée le 20 janvier contre le bastion des Unités de protection du peuple (YPG), considérées comme un groupe «terroriste» par Ankara mais alliées aux Occidentaux dans la lutte antijihadiste.
Face au spectre d'un siège ou d'un assaut sur cette cité de quelque 350.000 habitants, de nombreux civils tentent de fuir la ville - qui manque d'eau et d'électricité - ou cherchent de la nourriture et des médicaments, faisant craindre un nouveau drame humanitaire en Syrie.