Des représentants de la Maison-Blanche ont annoncé dimanche que le président Donald Trump dévoilerait ce lundi son nouveau plan anti-drogue. Il inclut la peine de mort pour les trafiquants.
Donald Trump présentera ce programme de lutte contre les addictions lors d'un événement organisé dans le New Hampshire, un Etat gangréné par la dépendance aux opiacés. Il proposera également un durcissement des peines infligées aux dealers.
«Le ministère de la Justice demandera la peine de mort contre les trafiquants de drogue lorsque cela sera possible, en vertu des lois existantes», a expliqué Andrew Bremberg, chargé de la politique intérieure, lors d'une conférence pendant laquelle il détaillait les grandes lignes du plan. Il n'a pas précisé dans quels cas la peine capitale pourrait désormais être réclamée.
Une volonté déjà affichée
L'intention du président américain d'infliger la peine de mort aux dealers n'était pas inconnue : en février dernier, le site d'information Axios avait déjà révélé que Donald Trump avait évoqué cette possibilté à plusieurs reprises lors de conversations privées.
Cinq sources différentes, qui avaient discuté du trafic de drogue aux Etats-Unis avec le président, avaient alors affirmé au site d'information que, selon Donald Trump, infliger des peines légères aux trafiquants de drogue était une méthode vouée à l'échec, ajoutant que les Etats-Unis devraient davantage s'inspirer des pays asiatiques.
«Il plaisante souvent à propos de l'exécution des dealers de drogue... Il dit 'Vous savez, les Chinois et les Philippins n'ont pas de problème de drogue. Ils tuent [les trafiquants]'», avait ainsi rapporté l'une des sources. Une autre était revenue sur une conversation avec le président Trump, lors de laquelle ce dernier aurait dit : «Quand je demande au Premier ministre de Singapour s'ils ont un problème de drogue, [il me répond] 'Non, peine de mort'».
Une mesure difficile à instaurer
Ces mêmes sources avaient assuré au site américain que Donald Trump tenait ces propos depuis plusieurs mois, déclarant à ses amis qu'il était nécessaire d'apprendre aux jeunes enfants qu'ils mourront s'ils consomment de la drogue, et qu'il est important de faire en sorte que les dealers craignent pour leur vie. Il aurait cependant concédé, toujours lors de ces conversations privées, qu'une loi infligeant la peine de mort à la totalité des dealers serait impossible à instaurer aux Etats-Unis, d'autant plus que vingt Etats sur cinquante ne pratiquent plus la peine capitale.
Kellyanne Conway, qui pilote les mesures anti-drogues à la Maison-Blanche, avait nuancé ces propos attribués à Donald Trump en février dernier. Elle avait assuré que le président ne voulait infliger la peine de mort qu'à ceux qui écoulent d'importantes quantités de drogue et tuent des milliers de personnes. Pour l'heure, la peine capitale ne peut être requise que pour certaines affaires de meurtre liées au trafic de drogue.