La RATP et les autorités ont annoncé vendredi soir que la présence des forces de l'ordre va être «renforcée» dans le métro parisien, «en particulier» sur les lignes 4 et 12, pour lutter contre le trafic de drogue.
Les conducteurs de la RATP avaient tiré la sonnette d’alarme sur le trafic de crack, notamment aux stations Marx Dormoy et Marcadet-Poissonniers. Selon les autorités et les associations, il y aurait une cinquantaine de fumeurs de crack qui arpenteraient, ces dernières semaines, les quais de la ligne 12 du nord-est parisien.
Face à l'insécurité provoquée par le trafic et la consommation de drogue sur les quais, certains conducteurs préfèrent ne plus s’arrêter à certaines stations pour protéger les voyageurs. «Ils arrivent et ils se rendent compte qu'ils sont tellement nombreux au bord du quai qu'il peut y avoir une situation insécuritaire. Ou alors, parce que le collègue d'avant a signalé qu'effectivement ils sont virulents sur le quai, qu'il y a une bagarre, à ce moment-là, ils prennent des précautions d'usage pour ne pas marquer d'arrêt», expliquait Jean-Marc Judith, délégué syndical, à BFMTV.
C'est dans ce cadre que s'est tenu vendredi une réunion entre direction et syndicats de la RATP et les représentants de la préfecture de police de Paris.
Sécuriser les usagers et le personnel
Les équipes d'agents de sécurité de la RATP et de policiers de la Brigade des réseaux franciliens (BRF) seront davantage présentes sur les lignes les plus sensibles et bénéficieront d'une «présence régulière d'unités de forces mobiles» dans les stations «prioritaires» pour «sécuriser» les usagers et le personnel, ont ainsi annoncé dans un communiqué commun la RATP, la préfecture de police de Paris, la préfecture d'Ile-de-France et le parquet de Paris.
La situation dans le métro sera aussi «prise en compte dans le Plan stups 2018 piloté par la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Paris» pour démanteler les réseau. «Pour améliorer l'efficacité de ces actions», le parquet de Paris va créer un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), «placé sous l'autorité du procureur de Paris, dont l'objectif sera de traiter le problème des stupéfiants dans les transports».