En Allemagne, un chômeur de 50 ans a récemment vu le montant de ses allocations mensuelles chuter de 300 euros. L'administration l'accuse d'avoir touché des «dons privés» en mendiant.
Michael Hansen, un habitant de Dortmund (ouest de l'Allemagne), a raconté cette terrible déconvenue à la version allemande de Vice ce samedi 25 novembre. Depuis plusieurs mois, ce quinquagénaire et son épouse Christa subsistaient avec 760 euros d'allocation, en plus de la prise en charge de leur loyer et du chauffage par l'Etat.
Avec une somme si restreinte, le couple devait se contenter du nécessaire. Et pour se payer un peu plus que le strict minimum, les Hansen se sont résolus à faire la manche quelques jours par mois à l'entrée d'un centre commercial.
Mais Michael Hansen a eu le malheur d'y croiser une employée de la Jobcenter (l'équivalent de Pôle emploi), et les conséquences de cette rencontre ne se sont pas fait attendre. Quelques jours plus tard, l'administration a en effet envoyé un courrier au quinquagénaire, l'informant que ses allocations seront désormais réduites de 300 euros à cause de sa «collecte de dons privés».
Mendier rapporte 10 euros par jour, selon l'administration
Pour justifier ce rabais, l'administration a soutenu que, selon ses estimations, le demandeur d'emploi récoltait 10 euros en moyenne par jour, soit 300 euros par mois en mendiant devant le centre commercial.
Mais les Hansen ne se sont pas laissés faire : comme le rapporte Le Monde, les époux ont fait la connaissance de Juliane Meuter, une avocate, en faisant la manche et tous trois étaient bien décidés à contester cette décision.
Selon les calculs de l'avocate, le couple ne gagnerait que 120 euros par mois, somme à laquelle il faut soustraire 30 euros d'exonération pour les dons. Ils ne touchent donc que 90 euros, loin des 300 euros estimés par l'administration.
Si ce nouveau calcul a bien été pris en compte par les autorités, ils demandent désormais à Michael Hansen de consigner le montant des dons dans un journal de bord et faire une projection de son activité pour les douze prochains mois. Il devra également déterminer si le fait de mendier relève, ou non, du statut de travailleur indépendant.