Une alliance de combattants kurdes et arabes syriens soutenue par les Etats-Unis a lancé samedi une offensive pour chasser les jihadistes de Daesh de l'est de la province de Deir Ezzor dans l'est du pays.
Cette alliance antijihadistes des Forces démocratiques syriennes (FDS) mène déjà une offensive distincte pour chasser Daesh de son fief de Raqqa, dans le nord de la Syrie en guerre.
De son côté, l'armée syrienne combat Daesh dans la ville de Deir Ezzor, chef-lieu de la province du même nom. Cette province est la dernière de Syrie encore contrôlée par les jihadistes.
L'annonce de cette nouvelle offensive a été faite en conférence de presse par Ahmad Abou Khawla, chef du conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe armé rattaché aux FDS, qui mène la bataille sur ce nouveau front.
L'assaut a été lancé à partir de secteurs tenus par les FDS dans le nord de la province de Deir Ezzor, à la limite de celle de Hassaké contrôlée en majorité par les FDS.
L'objectif est de «libérer» des zones aux mains de Daesh dans le sud de la province de Hassaké, ainsi que «l'est de la province de Deir Ezzor», a précisé M. Abou Khawla à Abou Fass, dans la province de Hassaké.
«Nous diriger vers (la province) de Deir Ezzor est inévitable», a-t-il précisé à l'AFP. «Nous entamons la première étape, pour libérer les régions à l'est de l'Euphrate, dans la province de Deir Ezzor». «L'opération a commencé et nous avons progressé sur plusieurs kilomètres, grâce au soutien aérien de la coalition internationale» anti-Daesh emmenée par les Etats-Unis, selon lui.
Les forces du régime syrien de Bachar al-Assad, soutenues par l'aviation russe, tentent pour leur part de déloger Daesh de la capitale provinciale de Deir Ezzor, après avoir brisé le siège imposé par Daesh à l'une des deux enclaves gouvernementales dans la ville.
«Il n'y a pas de coordination avec le régime ou les Russes. Nous coordonnons avec la coalition internationale», a assuré M. Abou Khawla.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication de pays et milices étrangers et de groupes jihadistes sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.