Itinéraires GPS, recherches sur Chrome, vidéos sur Youtube... Une nouvelle fonctionnalité de Google propose de consulter et de gérer ses informations personnelles archivées par le moteur de recherche américain.
«Google voit tout, entend tout et utilise tout», rappelle le journaliste George Lekeu sur le site d'information belge L'Avenir. Or, l'internaute peut désormais savoir ce que voit, entend et utilise le géant de la recherche parmi ses propres données. Avec la nouvelle page «Mon activité», tout utilisateur peut avoir accès à l'enregistrement détaillé de ses activités au cœur des services Google. Sont ainsi encodées, minute par minute, ses tribulations sur : Android, Chrome, Google Maps, Recherche, Recherche d'images, Recherche de vidéos, Youtube.
En marge de cet archivage compulsif, Google enregistre les déplacements de l'internaute via la puce GPS de son smartphone ou tablette. C'est ainsi que l'utilisateur peut consulter l'historique de ses périples associés à son compte Google, et notamment découvrir le classement des «lieux qu'il fréquente le plus souvent».
Des «mouchards» à désactiver
Quand la pieuvre Google évoque «une expérience plus rapide, plus intelligente et plus utile», les détracteurs discernent dans cette nouvelle pratique un ciblage toujours plus abouti des données personnelles des internautes, destinées à être vendues à des sociétés commerciales pour mieux «personnaliser» la publicité.
Mais Google a voulu taire ces critiques a priori, en permettant justement à l'internaute de désactiver les dits «mouchards», y compris l'historique de ses trajets. A partir de la page «Google Mon activité», il faut simplement cliquer sur la section «Supprimer des activités par» pour effacer partiellement ou totalement les informations archivées par l'entreprise.
Limiter la collecte des données, vraiment ?
Mieux (en théorie) : l'utilisateur peut limiter la collecte des données à l'avenir, en cliquant sur la section «Commandes relatives à l'activité». Depuis cette plateforme, des interrupteurs permettent d'activer ou de désactiver six domaines de collecte : activité sur le web et les applications, historique des positions, informations provenant des appareils, activité vocale et audio, historique des recherches Youtube, historique des vidéos regardées sur Youtube. A condition, bien sûr, de savoir que ces mouchards existent et qu'il est possible de les désactiver...
Reste à déterminer si décocher les six boutons efface les statistiques de l'internaute de but en blanc, définitivement et partout, ou si cela ne les dissimule qu'à ses yeux, auquel cas les données restent archivées dans les circuits de Google.