Une opération d'évacuation a tourné au carnage en Syrie, samedi 15 avril. Au moins 126 personnes, dont 68 enfants, ont été tuées dans un attentat suicide contre des bus transportant des habitants évacués de localités prorégime assiégiées.
«Le bilan ne cesse de s'alourdir. Il y a des centaines de blessés», a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane à l'AFP. Il a par ailleurs précisé que 109 des 126 personnes tuées sont des habitants de Foua et Kafraya, deux localités évacués, trandis que le reste des victimes sont des rebelles qui gardaient les bus et des travailleurs humanitaires.
L'un des attentats les plus sanglants en Syrie
L'attaque est survenu lors du processus d'évacuation de plusieurs milliers de Syriens de quatre localités assiégées, lancé vendredi, faisant suite à l'accord signé par le Qatar, soutien de la rébellion, et l'Iran, allié du président Bachar al-Assad.
L'opération avait été stoppée sur la route de Rachidine dans la province voisine d'Alep, samedi, en raison de désaccords entre les parties adverses. C'est là qu'un kamikaze a fait exploser sa camionnette piégée, non loin des 75 bus transportant les civils. Quelques heures à peine après l'attentat, l'opération d'évacuation avait repris afin de rejoindre leur destination finale.
En six ans de conflit, il s'agit de l'un des attentats les plus sanglants en Syrie.
«Les attaques contre les civils sont inacceptables»
Dimanche, un communiqué du ministère des Affaires étrangères a condamné l'attaque. «La France condamne fermement l'attentat qui a coûté la vie à des dizaines de civils, parmi lesquels de nombreux enfants», est-il indiqué. «Les attaques contre les civils sont inacceptable quels qu'en soient les auteurs. Les responsables de ces crimes abjects devront rendre des comptes à la jusitice», a poursuivi le porte-parole du ministère.
#Syrie #Alep - La France condamne fermement l’attentat qui a coûté la vie de dizaines de civils à Al Rachidin https://t.co/YXw2FYhk5b
— FranceDiplomatie (@francediplo) 16 avril 2017
Et lors de sa traditionnelle bénédiction de Pâques «Urbi et Orbi», le pape François a imploré Dieu pour qu'il ramène la paix au Moyen-Orient. Plus particulièrement en Syrie, pays martyrisé et victime d'un conflit qui sème «horreur et mort».