Le Conseil de sécurité de l'ONU va voter samedi sur un projet de résolution de la Russie appelant à un cessez-le-feu à Alep, ville syrienne bombardée par Damas et son allié russe, mais sans faire mention d'un arrêt des survols militaires.
Les quinze pays membres du Conseil examineront ce texte après avoir voté sur un autre projet de résolution initié par la France qui appelle à la fin des bombardements sur Alep, selon des diplomates.
Le texte russe, obtenu par l'AFP vendredi, "réclame l'instauration immédiate d'une cessation des hostilités, notamment à Alep" et demande à toutes les parties de permettre l'accès à l'aide humanitaire.
Cette mesure a été présentée au Conseil peu après que la Russie eut prévenu qu'elle était prête à utiliser son droit de veto pour bloquer le texte de la France.
Les membres du Conseil négocient depuis une semaine un projet de résolution de Paris destiné à mettre un terme à l'intense bombardement de la ville assiégée d'Alep, à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et à arrêter tous les survols militaires de la ville.
Au moins 250.000 personnes sont bombardées quotidiennement dans les quartiers rebelles de l'est de la ville d'Alep, depuis que le régime syrien soutenu par les avions russes a repris ses raids aériens pour reprendre la ville.
Le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence vendredi à la demande de la Russie qui voulait entendre l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura sur un cessez-le-feu à Alep à condition que les jihadistes du Front Fateh al-Cham (ex Front Al-Nosra) quittent la ville.
Moscou salue dans son texte la proposition de M. de Mistura et demande au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de présenter un plan détaillé à ce sujet susceptible d'être approuvé par le Conseil de sécurité.