Les pokémon ne sont pas le bienvenus au memorial d'Hiroshima. La municipalité a demandé aux créateur de Pokémon Go de retirer tous ses monstres virtuels des lieux avant le 6 août prochain, lorsque se tiendront les cérémonies d'hommage aux victimes de la bombe atomique.
Le 6 août 2016 marquera en effet le 71e anniversaire du bombardement mené par les Américains sur la ville d'Hiroshima, qui avait entraîné la fin de la seconde guerre mondiale. 140.000 personnes avaient été tuées dans ce qui constituait la première attaque nucléaire de l'Histoire. Trois jours plus tard, le 9 août, la ville de Nagasaki avait également été bombardée.
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Aujourd'hui, la zone touché par la bombe atomique a été transformée en un memorial entouré d'un vaste parc, dont la tranquilité est perturbée par Pokémon Go. Selon la télévision japonaise NHK, on y compterait en effet pas moins de 30 «pokéstops», ainsi que trois «arènes» où les joueurs de Pokémon Go peuvent s'affronter. Le succès du jeu aidant, les visiteurs sont dérangés par les hordes de joueurs armés de leurs smartphones, et l'accès au memorial est même perturbé. Une situation d'autant plus dérangeante que ce lieu de mémoire est considéré comme sacré.
Niantic, le développeur américain de Pokémon, n'a pas réagi pour l'instant à la demande de la ville d'Hiroshima. Ce n'est pas la première fois, qu'elle reçoit ce genre de requête. Le musée de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, où des millions de Juifs avaient été exterminés, avait ainsi demandé à ce que les Pokémon soient retirés des lieux. Le memorial de l'Holocauste à Washington avait également émis un communiqué demandant aux visiteurs de ne pas jouer à Pokémon Go dans son enceinte.
La compagnie nationale d'électricité japonaise a également demandé à ce que Pokémon Go soit interdit dans la zone de Fukushima, cette fois pour des raisons de sécurité. Au moins un Pokémon avait été découvert dans la zone.