Des jihadistes ont pris dimanche une position de l'armée syrienne dans le nord-est du pays, un jour après s'être emparé d'une importante base militaire dans le cadre de leur récente offensive contre les positions régime, selon une ONG.
"Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont pris le contrôle du Régiment 121 de l'armée", au sud de Hassaka (600 km au nord-est de Damas) après trois jours de combats, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'EI avait déjà pris samedi le contrôle de la Division-17 dans la province de Raqa (nord), tuant au moins 85 soldats en 48 heures de combats, selon l'OSDH.
Apparu dans le conflit syrien au printemps 2013, l'Etat islamique a intensifié ces deux dernières semaines ses actions contre les positions de l'armée. Jihadistes et militaires s'évitaient jusqu'à présent.
Les jihadistes sont en revanche engagés depuis janvier dans une guerre ouverte contre les rebelles, qui après les avoir accueillis favorablement se sont retournés contre eux, les accusant d'exactions et de volonté hégémonique.
Sur un autre front du très complexe conflit syrien, les rebelles ont pris dans la nuit de samedi à dimanche les villages de Khattab et Rahbeh, dans la province de Hama, s'emparant de deux dépôts d'armes de l'armée, a annoncé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Ils "avancent vers l'aéroport militaire de Hama", à quelque 8km, position-clef de l'armée et siège d'une des principales prisons du régime, a-t-il ajouté.
Des militants ont diffusé sur Youtube des vidéos montrant les armes prises par les rebelles, dont des roquettes, des munitions et des mortiers.
L'armée syrienne a par ailleurs enregistré une victoire samedi en reprenant le champ pétrolier d'Al-Chaer, dans la province de Homs (centre), conquis une semaine plus tôt par l'EI au prix de combats meurtriers.
L'OSDH a enfin indiqué que le bilan d'un attentat à la voiture piégée samedi à Atmeh, près de la frontière turque, était monté à neuf morts, parmi lesquels un commandant rebelle islamiste.
Sept autres personnes ont également été tuées samedi dans un attentat à la voiture piégée à Azaz, près de la frontière turque, selon l'Organisation.
A Homs, dans le centre de la Syrie, un "attentat suicide à la voiture piégée" a touché la ville dimanche, faisant un nombre indéterminé de victimes, selon la télévision d'Etat syrienne.
Plus de 170.000 personnes ont perdu la vie depuis le début du conflit syrien, en mars 2011.