La batterie d'un Boeing 787 Dreamliner qui avait rencontré un problème le mois dernier aurait atteint une température de quelque 660°C, selon les autorités japonaises.
Un Boeing 787 de la compagnie Japan Airlines (JAL) avait été cloué au sol le 15 janvier à Tokyo après une surchauffe d'une batterie et un dégagement de fumée, un an après une série de problèmes voisins qui avaient immobilisé la flotte des 50 appareils du même type alors en service pendant trois mois.
D'après un rapport du ministère japonais des Transports dont le contenu a été divulgué vendredi, l'une des huit cellules lithium-ion qui compose la batterie incriminée de l'avion a gonflé et l'électrolyte s'est échappé.
"Nous estimons que la température à l'intérieur de la cellule a pu atteindre 660 degrés Celsius car l'électrode d'aluminium a fondu", a expliqué un fonctionnaire.
On ignore toujours ce qui a vraiment causé la surchauffe, a indiqué ce responsable, ajoutant que le ministère continuerait à enquêter sur cet incident avec l'aide de l'avionneur américain Boeing et du fabricant de la batterie, la société nippone GS Yuasa.
Après une série d'incidents similaires il y a un an et des examens très poussés, Boeing a envisagé des dizaines d'hypothèses de dysfonctionnements et pris des dispositions qui, de l'aveu même de l'avionneur, n'empêchent certes pas à 100% les surchauffes mais en diminuent les risques et évitent surtout "tout départ de feu" ainsi que toute propagation d'un éventuel problème au-delà du caisson de batterie.
Ce sont ces modifications de conception qui avaient convaincu les autorités de permettre de nouveau les vols du "Dreamliner" à partir d'avril 2013, mais le 787, un appareil de nouvelle génération, reste pour autant régulièrement victime de petites avaries qui occasionnent annulations et retards de liaisons.