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Transport aérien : le syndicat des pilotes appelle à la grève jeudi prochain

Des perturbations dans les aéroports sont à prévoir pour la journée du 14 novembre. [© Fred TANNEAU / AFP]

Par la voie de communiqué, le syndicat des pilotes a lancé, ce dimanche, un appel à la grève pour jeudi prochain, le 14 novembre. Un rassemblement devrait être prévu le même jour afin de contester de nouvelles mesures concernant la fiscalité du transport aérien.

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a officiellement annoncé une grève et un rassemblement pour le jeudi 14 novembre 2024.

Cette mobilisation fait suite à la protestation contre l’augmentation des taxes imposées au secteur de l’aviation dans le projet de loi de finances 2025.

Le syndicat a précisé dimanche à l’AFP que cette grève interviendrait après le vote par les députés d’un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien.

Une grève pour dénoncer la hausse de la taxe Chirac

«Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre», a déclaré un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes. «Nous appelons à un rassemblement près de l'Assemblée nationale en fin de matinée», a-t-il ajouté.

Pour réaliser des économies budgétaires dans le projet de loi de Finances pour 2025, le gouvernement a décidé d’alourdir la contribution des compagnies aériennes via une hausse de la taxe Chirac. Ce projet prévoit une hausse significative des taxes sur les billets d’avion, une mesure à laquelle le secteur s’oppose fermement. En réaction, le SNPL a appelé les pilotes à cesser le travail le 14 novembre.

Le gouvernement met en avant l'écologie et le besoin de faire des économies

Le gouvernement, pour sa part, justifie cette décision en expliquant qu’elle s’inscrit dans une démarche d’économie publique tout en contribuant à la décarbonation des transports. En octobre dernier, le ministre des Transports, François Durovray, avait qualifié cette mesure de «légitime compte tenu du poids de l’aviation dans les émissions de gaz à effet de serre».

Lors d’une interview accordée à La Tribune, il avait précisé que la taxe s’élèverait à «9,50 euros» pour les vols intra-européens, et à «120 euros» pour un vol Paris-New York en classe affaires. Selon le ministre, ces montants restent «absorbables» par le secteur et ne remettent pas en cause ses équilibres.

François Durovray a par ailleurs assuré qu’un «travail très pointu» avait été mené avec les compagnies aériennes pour garantir que l’impact de cette hausse soit gérable, tout en préservant la compétitivité du pavillon français.

Vers une répercussion sur les prix des billets en janvier ?

Malgré ces assurances, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers a alerté sur un surcoût potentiel d’un milliard d’euros dès 2025. Les pilotes, par le biais du SNPL, dénoncent l'iniquité de ces taxes qui ne toucheraient que les compagnies aériennes françaises ou basées en France, créant ainsi une situation de concurrence déloyale face aux compagnies étrangères qui ne seraient pas soumises à ces augmentations.

Les compagnies elles-mêmes, telles qu’Air France, ont averti que cette hausse de taxes pourrait représenter un coût supplémentaire de 280 millions d’euros en 2025. Cette charge supplémentaire devrait être répercutée sur le prix des billets, impactant ainsi directement les consommateurs dès janvier.

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