Les 21 observateurs philippins de l'ONU détenus par des rebelles syriens n'étaient toujours pas libérés samedi matin à l'expiration d'un délai prévoyant leur évacuation d'un village du Golan, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il n'y a rien de nouveau, ils n'ont toujours pas été libérés bien que les rebelles assurent qu'ils sont prêts à les livrer à tout moment", a indiqué Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH qui est en contact avec les ravisseurs.
Vendredi, citant les rebelles, il avait fait état d'un accord conclu entre le régime et l'ONU pour que cessent les bombardements en vue de permettre l'évacuation des observateurs du village de Jamla entre 10H00 et midi (08H00 et 10H00 GMT) par une délégation de la Croix-Rouge accompagnée d'une équipe de l'ONU.
Cet accord avait été obtenu après l'échec d'une première tentative de sortir les observateurs de Jamla en raison du bombardement de l'armée d'un secteur proche, contraignant un convoi de l'ONU qui devait les évacuer à faire marche arrière.
La situation était calme à Jamla aux premières heures du matin mais en fin de matinée, "des combats ont éclaté entre rebelles et soldats lorsque les insurgés ont attaqué une unité militaire à Aabdine, à trois km au sud de Jamla", a indiqué M. Abdel Rahmane à l'AFP.
Parmi les groupes rebelles derrière cette attaque figure "la Brigade des martyrs de Yarmouk", le groupe qui a enlevé les observateurs mercredi, a-t-il précisé.
Le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait dit vendredi espérer un "cessez-le feu de quelques heures" pour permettre la libération des observateurs.
Il s'agit du premier rapt du genre depuis le début du conflit en Syrie il y a près de deux ans.
Les observateurs appartiennent à la Force de l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD), chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie sur le Golan, occupé en grande partie par l'Etat hébreu.
La région de Jamla est située à 1,5 km de la ligne de cessez-le-feu.