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Manille exige la libération des Casques bleus philippins capturés

Capture d'écran de YouTube d'une vidéo diffusée le 6 mars 2013  montrant des combattants armés devant les véhicules des observateurs de l'ONU dans le Golan [- / YouTube/AFP] Capture d'écran de YouTube d'une vidéo diffusée le 6 mars 2013 montrant des combattants armés devant les véhicules des observateurs de l'ONU dans le Golan [- / YouTube/AFP]

Les Philippines ont fermement condamné jeudi la capture par des combattants rebelles syriens de 21 observateurs philippins de l'ONU sur le plateau du Golan entre la Syrie et Israël, et demandé leur libération immédiate.

"Le gouvernement philippin condamne fermement la détention illégale de 21 soldats de maintien de la paix philippins sous commandement de l'ONU sur le plateau du Golan", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Albert del Rosario, dans un communiqué.

Leur détention est une violation du droit international et ils doivent être relâchés sans délais, a-t-il ajouté.

Les observateurs font partie d'un détachement de 300 Casques bleus philippins en mission pour la Force chargée de l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD). Ils ont été capturés mercredi par des rebelles qui ont exprimé leur intention de les retenir jusqu'au retrait des troupes syriennes loyalistes de la ville de Jamla, à la frontière avec Israël.

Le président Benigno Aquino a dit comprendre qu'ils étaient "bien traités". "Pour l'instant, rien n'indique qu'ils soient en danger", selon lui, précisant que l'ONU négociait leur libération. Les rebelles reprochent à la FNUOD de travailler avec l'armée syrienne pour écraser l'insurrection contre le régime syrien et menacent de les considérer comme des "prisonniers de guerre".

Un convoi de l'ONU passe le 14 février 2013 au check-point de Quneitra dans le Golan [Louai Beshara / AFP/Archives]
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Un convoi de l'ONU passe le 14 février 2013 au check-point de Quneitra dans le Golan
 

Selon un porte-parole de l'armée philippine, le colonel Arnulfo Burgos, les Casques bleus "se trouvaient dans un convoi de quatre véhicules quand ils ont passé un check-point dressé par les rebelles".

"Ils ont d'abord été stoppés avant d'être autorisés à continuer leur route après négociations. Mais au second (check-point), les rebelles syriens les ont arrêtés. Ils ont pris les clés de contact de leurs véhicules", a-t-il expliqué à la presse à Manille.

Selon un porte-parole de l'ONU, les observateurs détenus, des Philippins, menaient une "mission ordinaire d'approvisionnement" dans le sud du plateau du Golan quand ils ont été capturés. "C'est une situation délicate car cette zone de séparation n'est contrôlée ni par Israël ni par la Syrie".

Le président Aquino a indiqué que les observateurs comptaient réaliser une mission de réapprovisionnement en eau pour leur détachement. La FNUOD, déployée depuis 1974, compte 1.100 soldats et personnels originaires d'Autriche, de Croatie, d'Inde, du Japon et des Philippines.

Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu'il a annexés en 1981, une décision que n'a jamais reconnue la communauté internationale. Environ 510 km2 du Golan restent sous contrôle syrien.

Fin février, l'ONU avait annoncé qu'un personnel des Nations unies membre de la FNUOD était porté disparu, sans préciser sa nationalité.

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