Plus que la victoire annoncée de Benjamin Netanyahou dans ces législatives anticipées, c’est son ampleur qui fait débat en Israël.
Alors que les 120 postes de la Knesset sont remis en jeu aujourd’hui auprès de 5,65 millions d’électeurs, le Premier ministre sortant semble assuré d’un troisième mandat ; sa liste droitière, pour laquelle il s’est associé à l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, est créditée d’une trentaine de sièges.
Moins qu’actuellement (42 élus) mais plus que ses poursuivants dans les sondages : ni les travaillistes (17), ni les proches de l’ex-ministre centriste Tzipi Livni (8) ne feront le poids dans un pays où le centre de gravité politique s’est déplacé à droite. En s’associant à tous les partis de ce côté de l’échiquier, dont le Foyer juif de Naftali Bennett (révélation de la campagne), le Likoud devrait diriger une coalition de 75 à 80 députés.
Mais selon ses propres partisans, Netanyahou pourrait alors être otage d’une majorité instable. Certains prédisent déjà de nouvelles élections l’an prochain.