En direct
A suivre

«Fursan al-Aqsa» : un jeu vidéo reproduisant les attaques du 7-Octobre fait polémique pour «propagande terroriste», Bruno Retailleau saisit la justice

Le jeu a été interdit dans plusieurs pays à travers le monde. [Steam]

Le jeu vidéo «Fursan al-Aqsa : The Knights of the Al-Aqsa Mosque» est au cœur d’une polémique depuis sa dernière mise à jour, permettant notamment de reproduire les attaques du 7-Octobre en Israël. Bruno Retailleau va saisir la justice.

Une simple mise à jour d’un vidéo qui a mis le feu aux poudres. Jeu indépendant disponible sur Steam depuis près de deux ans, «Fursan al-Aqsa : The Knights of the Al-Aqsa Mosque» a récemment connu un gain de popularité après avoir intégré un contenu reprenant les attaques terroristes du Hamas sur Israël, le 7 octobre dernier.

ss_9a404d21ea814bd5b4a68e998a002969b39df491.1920x1080-taille640_674f267006bd9.jpg
Steam

Se définissant lui-même comme un «Max Payne palestinien sous stéroïdes», ce jeu a été interdit dans plusieurs pays comme l’Allemagne ou l’Australie. Au Royaume-Uni, le gouvernement est notamment intervenu à l’aide de l’unité de référence Internet contre le terrorisme (CTIRU), qui a pour but d’identifier et de supprimer les contenus à caractères extrémistes.

Un jeu signalé aux autorités françaises

Bien que toujours disponible en France, ce jeu vidéo a fait l’objet d’un signalement sur la plate-forme Pharos, selon nos informations, en raison de la nature du contenu proposé. En plus de ces signalements, certains élus sont montés au créneau.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé, ce mardi 3 décembre, qu'il avait saisi la justice pour «délit d'apologie du terrorisme», alors que Valérie Boyer a demandé «aux autorités d'interdire le plus rapidement possible ce "jeu vidéo" en France».

Pour sa part, Antoine Villedieu, député RN, a écrit une lettre à la ministre de la Culture Rachida Dati afin de lui demander l’interdiction du jeu, qu’il qualifie d’«antisémite».

De son côté, le jeu, qui a été approuvé par le département de la justice brésilienne, se défend de toute accusation d’antisémitisme et met en avant une position en faveur des territoires palestiniens. 

«Ce jeu ne fait aucune promotion du terrorisme, de l’antisémitisme, de la haine envers les Juifs ou d’autres groupes, c’est un message de protestation contre l’occupation militaire d’Israël sur les territoires palestiniens», indique notamment un disclaimer sur la page Steam du jeu vidéo développé par Nidal Nijm.

Ce dernier défend également sa création, indiquant qu’il bénéficie d’un traitement injuste par rapport à d’autres FPS populaires. «Ce jeu est un jeu vidéo à propos de la guerre comme de nombreux autres jeux sur Steam», indique-t-il, citant notamment «Six Days in Fallujah» ou encore «Call of Duty».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités