Plus de 300 personnes ont trouvé la mort, 379 étaient portées disparues et quelque 200.000 sans abri jeudi après le passage sur le sud des Philippines de Bopha, typhon le plus violent à avoir frappé le pays cette année, selon le dernier bilan fourni par les autorités.
Bopha, accompagné de vents atteignant 210 km à l'heure, a traversé dans la nuit de mardi à mercredi l'île de Mindanao (sud), provoquant inondations et glissements de terrains, sur une largeur de 700 km.
La priorité du gouvernement jeudi était de chercher les 379 personnes disparues et de construire des abris temporaires pour les 179.000 habitants dont le logement a été détruit, a indiqué le chef de la sécurité civile Benito Ramos.
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"Il n'y aura pas de limite dans le temps. Cela prendra le temps que ça prendra", a-t-il déclaré aux journalistes, qui lui demandaient combien de temps dureraient les recherches.
Le typhon a causé la mort de 325 personnes, selon le dernier bilan.
Des rescapés fouillaient jeudi matin les décombres de leurs maisons pour tenter de récupérer ce qui pouvait l'être. D'autres recherchaient des proches disparus, examinant les corps recouverts de boue et alignés sur des bâches.
Le gouvernement a demandé l'aide de l'Organisation internationale des migrations, basée en Suisse, pour la construction d'abris provisoires destinés aux rescapés, a indiqué la ministre aux Affaires sociales Corazon Soliman.
La présidence des Philippines a envoyé des navires chargés de nourriture et d'équipements d'urgence pour les 150.000 personnes de la côte est de Mindanao, où trois villes restaient coupées du monde.
La plupart des victimes du typhon sur Mindanao étaient des migrants très pauvres, attirés dans des villes telles que New Bataan et Monkayo, dans les montagnes, pour travailler dans des petites mines d'or, dépourvues de toute sécurité.
A elles seules, ces deux villes comptent la moitié des morts causés par Bopha, selon le Bureau de la sécurité civile.
Le gouvernement avait interdit la construction de logements sur plusieurs de ces sites, jugés trop dangereux, mais les autorités locales continuent d'émettre des permis de creuser et se sont avérées incapables de mettre fin à l'extension des communautés, a déploré à la télévision le secrétaire à l'Environnement Ramon Paje.