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Comment l'opposition syrienne s'organise

L'ancien chef du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, le 8 novembre 2012 à Doha au Qatar [Karim Jaafar / Al Watan Doha/AFP] L'ancien chef du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, le 8 novembre 2012 à Doha au Qatar [Karim Jaafar / Al Watan Doha/AFP]

Le Conseil national syrien (CNS) était indécis vendredi soir sur un plan visant à unifier l'opposition syrienne, soutenu par des pays arabes et occidentaux et accepté par le reste des groupes combattant le régime de Bachar al-Assad.

Le CNS a élu un nouveau bureau exécutif de onze membres et devait élire un nouveau chef. Il avait auparavant élargi son secrétariat général, dont doit être issu le nouveau président, en y incluant notamment le vétéran Georges Sabra, un chrétien et ancien communiste.

Les élections du CNS interviennent avant la reprise vendredi soir à Doha d'une réunion des différentes composantes de l'opposition syrienne qui discutent d'une initiative visant à les fédérer.

Jeudi soir, la cinquantaine de participants à la réunion avaient annoncé être proches d'un accord sur une structure politique unifiée.

Seul parmi les participants à exprimer des réserves sur l'initiative, largement inspirée d'un plan de l'opposant Riad Seif, le CNS avait demandé un délai jusqu'à vendredi après-midi pour annoncer sa décision finale et élire son nouveau chef.

Le plan prévoit la formation d'une instance politique d'une soixantaine de membres, représentant le CNS, les groupes civils animant le soulèvement dans l'intérieur, les groupes militaires, les oulémas et d'autres composantes de la société syrienne.

Cette instance politique doit à son tour constituer un gouvernement transitoire d'une dizaine de membres et un conseil militaire.

Le chef du Conseil national de Sécurité, Abdel Basset Seyda, le 7 novembre 2012 à Doha au Qatar [ / AFP]
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Le chef du Conseil national de Sécurité, Abdel Basset Seyda, le 7 novembre 2012 à Doha au Qatar
 

Le CNS, qui craint d'être marginalisé dans une telle structure, propose pour sa part "la tenue d'un congrès national de 300 membres dans les zones libérées", afin de "conférer une légitimité révolutionnaire" à toute instance exécutive qui en serait issue, a expliqué à l'AFP Najati Tayara, membre du CNS.

Ce congrès formerait un gouvernement transitoire qui pourrait administrer les zones libérées, canaliser l'aide humanitaire et chapeauter les groupes militaires, selon lui.

La réunion élargie des groupes de l'opposition se tient sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe qui font pression ainsi que les pays arabes et occidentaux sur l'opposition syrienne pour constituer une instance qui serait reconnue par la communauté internationale.

Rapidement considéré par la communauté internationale comme un "interlocuteur légitime" après sa création officielle en octobre 2011, le CNS a ensuite été vivement critiqué, notamment par l'administration américaine, pour son manque de représentativité.

Quelque 400 délégués avaient élu mercredi une nouvelle direction de 41 membres se voulant plus représentative, qui a élu vendredi soir le bureau exécutif.

Sur ses 11 membres, trois sont nouveaux et trois sont islamistes, selon un décompte de l'AFP.

"Nous espérons que ces élections libres et transparentes constitueront un modèle et augureront d'élections libres en Syrie", a déclaré à l'AFP Georges Sabra.

Il a affirmé que le nouveau bureau exécutif représentait l'ensemble des composantes de la société syrienne, en regroupant des représentants des militants animant le soulèvement à l'intérieur, "des islamistes, des laïcs, des Kurdes, des Assyriens, des chrétiens et pour la première fois un représentant des tribus".

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