Les observateurs de l’ONU, déployés en Syrie depuis avril dans le cadre du plan de paix prévu par Kofi Annan suspendent leur mission dans ce pays.
"En raison de l'intensification de la violence armée ces dix derniers jours (...) et des risques encourus, la mission des observateurs de l'ONU (UNSMIS) suspend ses activités. Les observateurs arrêteront de patrouiller jusqu'à nouvel ordre", indique le général Mood, le chef des observateurs de l'ONU, dans un communiqué. "Les activités reprendront quand la situation" le permettra, précise-t-il.
La trêve prévu dans le plan de paix du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan a été violée à de nombreuses reprises. Ce samedi les violences se poursuivaient dans le pays.
Plus d'un millier de familles étaient encerclées et bombardées dans plusieurs quartiers de Homs, dans le centre de la Syrie.L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), exhortait l'ONU à "intervenir immédiatement".
"L'OSDH exhorte le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon à intervenir immédiatement pour faire arrêter les bombardements incessants sur les quartiers de Homs afin d'évacuer plus de 1.000 familles encerclées, comprenant des enfants et des femmes", affirme l'OSDH dans un communiqué. Cinq civils auraient péri dans les quartiers de Khaldiyé, Bab Tadmor et Jouret al-Chiyah, précisé le communiqué.
Les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain, faisait eux aussi état de "fortes explosions secouant le quartier de Hamidiyé et le marché à Homs, où les forces de sécurité tiraient à la mitrailleuse lourde sur les magasins".
Vendredi, la France a exprimé sa "vive préoccupation" après des informations faisant état d'une opération imminente militaire contre Homs.
A Damas, dix-huit personnes ont péri dans la nuit de vendredi à samedi, dont douze civils après le pillonnage par les troupes du régime, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).