Au Royaume-Uni, Tizi Hodson, une septuagénaire, a reçu une lettre surprise ce dimanche. Une missive dans laquelle elle postulait à un emploi de cascadeur à moto, envoyée en janvier... 1976.
Tout vient à point à qui sait attendre, dit l'adage. Tizi Hodson, 70 ans, en a fait l'amère expérience. Cette femme, originaire de Gedney Hill, village du Lincolnshire, au Royaume-Uni, n'en croyait pas ses yeux lorsqu'elle a ouvert sa boîte aux lettres, dimanche 6 octobre.
La septuagénaire a reçu, 48 ans plus tard, sa lettre originale de candidature à un emploi de cascadeur à moto, envoyée en janvier 1976. Pendant toute cette période, cette lettre avait été coincée derrière un tiroir d'un bureau de poste. Bien qu'elle n'ait pas réussi à postuler à cet emploi, Tizi Hodson n'a pas attendu toute sa vie pour mener sa carrière de casse-cou.
En passant de nombreuses années comme pilote, aux commandes d'un biplace, elle a voyagé partout dans le monde, révèle le média britannique BBC. Qualifiant la lettre renvoyée d'«incroyable», Tizi Hodson a expliqué : «Je me suis toujours demandé pourquoi je n'avais jamais entendu parler de ce travail. Maintenant, je sais pourquoi.»
En haut de la lettre se trouve une note manuscrite expliquant la cause de sa non-réception : «Livraison tardive par le bureau de poste de Staines. Trouvé derrière un tiroir. Seulement environ 50 ans de retard.» Si la femme ne sait pas qui a renvoyé la lettre, ni comment elle lui est parvenue, elle reste perplexe et contente de retrouver ce lointain souvenir.
«J’ai vécu des moments merveilleux dans la vie»
«Comment m'ont-ils retrouvée alors que j'ai déménagé une cinquantaine de fois, et même changé de pays quatre ou cinq fois ?», a-t-elle expliqué. «Cela signifie tellement pour moi de le récupérer tout ce temps plus tard. Je me souviens très clairement d'être assise dans mon appartement à Londres en train de taper la lettre. Chaque jour, je cherchais un emploi mais il n'y avait rien qui me plaisait. J'étais tellement déçue parce que je voulais vraiment être cascadeuse sur une moto.»
Heureusement pour Tizi Hodson, le silence qui a suivi sa candidature ne l'a pas dissuadée de chercher d'autres emplois. Elle a déménagé en Afrique, a travaillé comme manieuse de serpents et dresseuse de chevaux, a appris à voler et est devenue pilote de voltige aérienne et instructrice de vol.
En repensant à la lettre qu'elle a envoyée alors qu'elle venait tout juste de débuter, la Britannique a déclaré : «J'ai fait très attention à ne pas laisser savoir aux personnes qui avaient diffusé l'annonce que j'étais une femme. Sinon je pense que je n'aurais eu aucune chance d'obtenir une suite favorable. Je leur ai même bêtement dit que le nombre d’os que je pourrais briser ne me dérangeait pas, car j’y étais habituée.»
Avant de conclure, un brin nostalgique : «Si je pouvais parler à mon jeune moi, je lui dirais d’aller faire tout ce que j’ai fait. J’ai vécu des moments tellement merveilleux dans la vie, même si je me suis cassée quelques os.»