Les députés insoumis et socialistes ont dénoncé les méthodes de certains de leurs collègues du centre visant à freiner les débats sur la proposition de loi LFI sur l’abrogation de la réforme des retraites.
Alors que La France insoumise défendra, ce jeudi, lors de sa niche parlementaire, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, plusieurs députés, y compris d’autres groupes, ont dénoncé la stratégie des parlementaires du centre afin d’empêcher les débats.
Si le texte a été adopté en commission, les députés issus du groupe «Ensemble pour la République», présidé par Gabriel Attal, ont déposé plus d’un millier d’amendements, parfois loufoques, afin d’étirer l’étude de la proposition.
A titre d’exemple, le député EPR Ludovic Mendes a proposé de modifier le nom de la loi insoumise en la renommant «Réformer les retraites ? Pourquoi se fatiguer quand on peut abroger et gagner des voix en un clin d’œil».
Au regard de cette méthode, Ugo Bernalicis, qui défendra le texte ce jeudi a dénoncé, ce mardi lors d’une conférence de presse, l’«obstruction» d’un camp «minoritaire à l’Assemblée nationale». Sur X, le groupe a, plus largement, critiqué des «amendements clownesques».
Les amendements clownesques déposés par vos collègues, c'est ça le débat ?
La Macronie est prête à tout pour empêcher la représentation nationale de voter l'abrogation de la retraite à 64 ans.
Mais la volonté populaire sera plus forte que ces magouilles… https://t.co/LwTEeLeijF pic.twitter.com/cjqN5xwN5F— La France Insoumise #NFP à l'Assemblée (@FiAssemblee) November 25, 2024
Les socialistes montent au créneau
Si les tensions se sont ravivées récemment entre les socialistes et les insoumis, la gauche entend rester solidaire lors de l’étude de cette proposition de loi.
Ce mardi, la députée socialiste de Martinique Béatrice Bellay a dénoncé les «méthodes de voyous», entreprises par le bloc central afin d’empêcher le «bon déroulé des débats dans l’Hémicycle».
Pour rappel, le texte qui sera défendu dans l’Hémicycle touche non seulement à l'âge de départ mais également à la durée de cotisation : celle-ci est ramenée de 43 à 42 annuités, ce qui revient à abroger également la réforme portée en 2013 par la ministre socialiste Marisol Touraine pendant le quinquennat de François Hollande.
Les socialistes, qui auraient préféré conserver cette réforme de 2013, ont décidé d'approuver le texte global malgré tout.