Vivement critiquée pour avoir baissé la vitesse de circulation sur le périphérique et réduit les voies de circulation dans l'hypercentre de Paris, Anne Hidalgo a défendu son bilan, à deux ans des élections municipales.
Les Jeux olympiques ne seront pas parvenus à réconcilier durablement Anne Hidalgo et Rachida Dati. Portée par la ferveur sportive des supporters, l'édile parisienne avait annoncé, peu de temps après les cérémonies de clôture, limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique de la capitale, ainsi que la mise en place d'une «zone à trafic limité» dans l'hypercentre de Paris.
Si ces mesures n'ont pas plu à l'opposition, elle a tout de même appelé à poursuivre la réduction de la pollution atmosphérique à Paris, où «2.500 personnes perdent la vie chaque année pour cette raison», a souligné Anne Hidalgo dans un entretien accordé à l'AFP.
La ministre de la Culture, sa principale opposante, qui lui reproche une méthode de décision qui ne laisse pas la place à des discussions avec l'opposition. «On se doute qu'elle a des liens très forts avec le monde de l'automobile», a ironisé Anne Hidalgo, dans un entretien accordé à l'AFP, alors que Rachida Dati est poursuivie pour corruption dans un volet de l'affaire Carlos Ghosn, ex-PDG de Renault-Nissan.
En dix ans, la pollution À Paris a baissé de 40%
«Depuis plus de dix ans, la droite, Rachida Dati, Valérie Pécresse (présidente LR de la région Ile-de-France)... disent que je n'ai pas concerté, et considèrent que les véhicules électriques vont tout résoudre», entame Anne Hidalgo. Et la maire de Paris de se défendre : «Sauf que depuis 2012, la pollution à Paris a baissé de 40% et c'est totalement corrélé à la baisse du trafic qui est aussi de 40%», pointe-t-elle.
Ce qu'Anne Hidalgo reproche à Rachida Dati et Valérie Pécresse ? Le «manque d'honnêteté intellectuelle» dont font preuve ses opposantes, selon elle, «en modifiant la réalité des données scientifiques, alors que les faits sont là». Alors que l'horizon 2030 se profile, il faudrait d'ici-là poursuivre la réduction de la pollution atmosphérique à Paris.
Pour y parvenir, elle entend continuer sa «révolution douce» en piétonnisant des «rues aux écoles» plébiscitées par tous les Parisiens, y compris la majorité des maires de droite.