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Narcotrafic : le programme détaillé de la visite de Bruno Retailleau et Didier Migaud à Marseille

Les deux ministres ont été reçus par le maire de Marseille Benoît Payan. [REUTERS]

Bruno Retailleau et Didier Migaud, respectivement ministres de l’Intérieur et de la Justice, doivent se rendre ce vendredi 8 novembre à Marseille dans le but d’annoncer une série de mesures contre le narcotrafic.

À l’heure où la cité phocéenne est gangrénée par le trafic de stupéfiants, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le ministre de la Justice, Didier Migaud, sont attendus ce vendredi 8 novembre à Marseille.

Le but de ce déplacement est effectivement d’annoncer une série de mesures pour lutter contre le narcotrafic dans la 2e plus grande ville de France marquée par la présence des gangs de la drogue, à l’instar de «DZ Mafia», «Blacks» ou encore «Yoda». Ces bandes rivales s’entretuent à Marseille pour un «marché» de dizaines de millions d’euros, faisant régner la terreur dans la cité phocéenne.

Ainsi, l’arrivée des deux ministres sur place est prévue à 9h15. Ils commenceront ce déplacement par un passage à la mairie de Marseille, où un entretien avec le maire de la ville, Benoît Payan, est attendu.

Les clés des nouveaux véhicules du protocole «Incarville» remis ce vendredi 

Puis, vers 10h, Bruno Retailleau et Didier Migaud se rendront à la préfecture de police des Bouches-du-Rhône afin de rencontrer les associations ainsi que les familles de victimes d’assassinats liés au trafic de stupéfiants. Une conférence de presse conjointe doit avoir lieu. Au cours de celle-ci, les deux ministres présenteront le «plan de lutter contre la criminalité organisée».

À l’issue de la conférence de presse, Bruno Retailleau prendra la direction de la division Nord tandis que Didier Migaud, lui, se rendra au centre pénitentiaire des Baumettes. À cette occasion, il remettra les clés des nouveaux véhicules du protocole d’accords «Incarville», signé après l’attaque du 14 mai 2024 contre le fourgon pénitentiaire dans l’Eure ayant permis l’évasion de Mohamed Amra.

Enfin, les deux ministres sont également attendus au commissariat de l’Evêché, situé dans le 2e arrondissement de Marseille. C’est dans les locaux de ce commissariat qu’aura lieu, vers 15h30, une réunion avec l’office antistupéfiants (OFAST) et la police judiciaire.

Un plan en partie présenté par Bruno Retailleau

Le garde des Sceaux clôturera son déplacement par un passage au tribunal judiciaire de Marseille où il échangera avec les chefs de cour et de juridiction ainsi qu’avec les personnels de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS).  

Mercredi 6 novembre, Bruno Retailleau avait déjà dévoilé, dans les colonnes du JDNews, une partie de son plan pour lutter contre le trafic de drogue, pointant du doigt la «tolérance» dont a bénéficié ce secteur depuis des décennies à cause du «discours soixante-huitard qui n’a cessé de banaliser» la consommation de stupéfiants.

Le «premier flic de France» souhaite également la création d'un parquet national anti-narcotrafic similaire au parquet national anti-terroriste. Concrètement, les juges pourraient agir à l'échelon national et international. «Comme les trafiquants, les islamistes ne connaissent pas les limites territoriales des juridictions», assure-t-il.

Pour lutter contre le trafic de stupéfiants, Bruno Retailleau compte sur les nouvelles technologies. «Je pense à l’espace cyber, pour infiltrer le haut des réseaux mais aussi pour s’attaquer à la livraison à domicile – les fameux "uber shit" – qui tendent à remplacer les points de deal en certains endroits», a-t-il dit.

En ce sens, des «cyberpatrouilleurs» seront chargés de traquer les trafiquants cachés derrière leurs écrans. Il prévoit également de renforcer les moyens alloués aux policiers et le lancement d’une campagne nationale inédite pour dénoncer les ravages de la drogue.

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