En direct
A suivre

Prisons : avec 79.631 détenus au 1er octobre, la surpopulation carcérale atteint un nouveau record en France

Il s'agit du chiffre de détenus le plus élevé jamais enregistré. [AFP]

Le nombre de prisonniers a encore augmenté en France pour atteindre 79.631 détenus au 1ᵉʳ octobre, selon les chiffres officiels du ministère de la Justice qui viennent d’être publiés, ce mercredi 30 octobre.

Un triste record. En France, le nombre de détenus n’a jamais été aussi élevé. Au 1er octobre, 79.631 personnes étaient incarcérées contre 78.969 le mois précédent, selon des chiffres du ministère de la Justice.

Au total, en seulement un an, près de 5.300 personnes supplémentaires ont été incarcérées dans les prisons françaises alors qu'elles souffrent d’une surpopulation chronique. 

3.810 détenus dorment sur un matelas au sol

Dans le détail, les prisons françaises comptaient, au 1er octobre, 62.279 places opérationnelles avec une densité carcérale établie à 127,9%. Elle atteint même les 155% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Dans 14 établissements ou quartiers, elle a dépassé les 200%.

Conséquence de cette saturation, 3.810 détenus sont contraints de dormir sur un matelas à même le sol contre 2.480 il y a un an, selon les chiffres du ministère de la Justice. Au total, sur l’ensemble des personnes incarcérées, 21.049 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. 

Concrètement, 95.712 personnes étaient placées sous écrou au 1er octobre, dont 16.081 non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur. 

La France, mauvais élève d'Europe

En Europe, la France est l’un des mauvais élèves en termes de surpopulation carcérale. L’Hexagone se place en troisième position, derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe

Des mesures ont pourtant été prises pour tenter de remédier à ce problème, telles que l'interdiction des peines de prison de moins d'un mois, l'aménagement des peines ou encore le développement de travaux d'intérêt général. Mais celles-ci se révèlent insuffisantes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités