Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a indiqué ce mardi avoir émis un signalement auprès de la procureure de Paris pour «apologie du terrorisme» à l’encontre de Zineb El Rhazoui. «Je ne condamne pas le 7-Octobre», avait récemment déclaré l'ancienne journaliste de Charlie Hebdo.
Des propos qui ne passent pas. Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a annoncé ce mardi sur X avoir effectué un signalement auprès de la procureure de Paris pour «apologie du terrorisme» à l’encontre de Zineb El Rhazoui.
J’ai transmis ce jour à Madame la procureure de la République de Paris le signalement pour le délit d’apologie du terrorisme concernant les propos de Madame Zineb El Rhazaoui tenus lors d’un entretien avec le journal Nouvelle Aube publié le 4 octobre dernier.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 15, 2024
«J’ai transmis ce jour à Madame la procureure de la République de Paris le signalement pour le délit d’apologie du terrorisme concernant les propos de Madame Zineb El Rhazoui tenus lors d’un entretien avec le journal Nouvelle Aube publié le 4 octobre dernier», a précisé ce dernier sur le réseau social.
En cause, une interview donnée par la journaliste, militante et ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo au média conservateur turc Nouvelle Aube où elle s’attaque durement à Israël. Cette dernière, pourtant considérée comme une ex-figure controversée de l’islamophobie en France, n’a pas hésité à critiquer ouvertement la politique israélienne, tout en refusant de condamner les attaques menées par le Hamas le 7 octobre 2023.
«ISRAËL EST UN DAESH QUI A RÉUSSI»
Lors de ce même entretien, Zineb El Rhazoui avait même comparé la politique israélienne à celle menée par certaines organisations terroristes, déclarant en outre : «Israël est un Daesh qui a réussi».
La militante avait ensuite poussé son «raisonnement» en affirmant que chaque Israélien était complice du pouvoir en place dans le pays.
«Il n'y a pas de civils en Israël puisque tout le monde fait le service militaire et arrive pour coloniser une terre qui ne lui appartient pas», estimait l’ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo.
Elle avait de surcroit ponctué son propos en qualifiant Gaza de «camp de concentration devenu camp d'extermination», accusant directement l'Etat hébreu d'utiliser la famine comme arme contre les Palestiniens.