Durant sa carrière politique, l'ancien président de la République, Jacques Chirac, s'est montré à l'aise devant les caméras. Certaines de ses sorties étaient osées et lui ont valu de faire les gros titres des médias.
Mal à l'aise au début de sa carrière politique face aux caméras, l'ancien président de la République, décédé il y a cinq ans, le 26 septembre 2019, s'est vite aguerri à l'exercice.
En direct sans le savoir
Alors président du Rassemblement pour la République (RPR), et maire de Paris, Jacques Chirac doit intervenir à la télévision pour commenter les résultats des élections législatives de 1981. Problème, il ne semble pas avoir de retour audio du plateau, et ne sait pas qu'il est à l'antenne. D'un ton moqueur, il prononce alors cette phrase, qui amusera le présentateur de l'époque : «qu'est-ce qui leur arrive à la deux, il faut faire chauffer l'appareil ?» Comme si de rien n'était, il débute quelques secondes après son discours.
Mis à l'amende par François Mitterrand
La scène s'est passée en 1988, lors du débat d'entre-deux tours de l'élection présidentielle. Souhaitant se dresser à la hauteur de François Mitterrand, alors président de la République, Jacques Chirac affirme que leur position respective ne compte pas dans ce débat. À la fin d'une petite tirade pendant laquelle il explique donc qu'il n'est pas Premier ministre, et que son adversaire n'est pas président, François Mitterrand annihile son argumentaire en répondant : «vous avez tout à fait raison monsieur le Premier ministre». Un moment qui a marqué l'histoire des débats présidentiels.
Le discours d'Orléans
Si beaucoup des moments cités donnent à l'ancien président une image d'homme sympathique parfois maladroit, cet extrait de discours montre une autre facette du personnage. En plein discours sur l'immigration, il parle alors «du bruit et de l'odeur» des immigrés, ainsi que de familles avec «3 ou 4 épouses et une vingtaine de gosses». Des stéréotypes aux relents racistes qui n'ont pas manqué de faire réagir, même en 1991. Jean-Marie Le Pen avait d'ailleurs déclaré être «surpris qu'on m'emprunte mon discours, tout en continuant à me diaboliser. Les Français préféreront toujours l'original à la copie».
Sa passion pour les pommes
«J'aime beaucoup les pommes, je suis un mangeur de pomme». Difficile d'imaginer aujourd'hui qu'une phrase si anodine ait pu avoir un impact aussi important. Et pourtant, même les Guignols l'ont utilisée pour caricaturer l'homme en campagne pour la présidentielle de 1995 en l'affublant du slogan «manger des pommes».
Colère en Israël
Il a beau être en visite à l'étranger et en plein bain de foule, Jacques Chirac n'a pas su contenir sa colère ce jour de 1996. Le président de la République en voyage à Jérusalem se retrouve coincé dans les rues de la ville, alors que les forces de sécurité semblent le compresser et l'empêcher d'aller vers les badauds. Son sourire s'efface quelques secondes, le temps de remettre en place l'un des officiers. Une seconde plus tard, il abordera d'un grand sourire un passant d'un joyeux bonjour qui tranche alors avec sa soudaine colère.
«C'est loin, mais c'est beau»
Peu inspiré lors de sa visite d'une ferme, alors qu'il est en campagne pour sa réélection en 2002, Jacques Chirac ne cesse de répéter «c'est beau, mais c'est loin». Surprenant pour quelqu'un qui est habituellement plus prompt à discuter avec les agriculteurs.
un courtisan Pris en flagrant délit
L'une des réputations qui a régulièrement suivi Jacques Chirac est d'être un coureur de jupons. Une réputation qui ne s'est pas effacée avec cette scène captée par le Petit Journal en 2009. Alors que Bernadette Chirac, sa femme, prononçait un discours, il est alors attrapé par les caméras en train de discuter avec une femme, ce que beaucoup ont assimilé à du flirt. Une scène qui n'a pas plu à son épouse, au vu du regard noir qu'elle lui a jeté dans la foulée.
Son amitié avec François hollande
S'il a été toute sa vie politique un homme classé à droite, Jacques Chirac a assuré en 2011 qu'il allait «voter Hollande» lors de l'élection en 2012. L'on aurait pu penser qu'il allait soutenir Nicolas Sarkozy pour sa réélection, mais l'inimitié entre les deux hommes devait être alors plus forte que les camps politiques.