Le nouveau gouvernement de Michel Barnier est à la tâche ce lundi 23 septembre, avec des passations de pouvoirs et un Conseil des ministres à l'ordre du jour.
Tout juste nommé, le gouvernement de Michel Barnier doit déjà se mettre en ordre de marche. Ce lundi 23 septembre doit être marqué par plusieurs passations de pouvoirs, mais aussi par le tout premier Conseil des ministres.
Ce dernier, prévu à 15h à Matignon, va réunir le nouvel exécutif au complet, autour d'Emmanuel Macron. D'après les services du Premier ministre, les membres du gouvernement se retrouveront toutefois bien avant cela, dès 8h, pour un petit déjeuner d'accueil.
Les passations de pouvoir, elles, auront lieu dans la matinée, au sein des ministères. A la Chancellerie, place Vendôme, Eric Dupond-Moretti ouvrira le bal en accueillant son successeur, Didier Migaud, nouveau ministre de la Justice et garde des Sceaux. La même cérémonie suivra aux ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et des Sports.
Une équipe ! Maintenant, au travail !
— Michel Barnier (@MichelBarnier) September 21, 2024
A noter que la passation de pouvoirs entre Bruno Le Maire, ex-ministre de l'Economie et des Finances, et Antoine Armand, nommé par Michel Barnier, a déjà eu lieu dimanche, à Bercy.
Pour cette nouvelle équipe, la priorité est sans nul doute l'élaboration du budget, qui a déjà pris un retard inédit. L'importance de ce dossier est telle que Michel Barnier a d'ailleurs choisi de mettre le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, sous sa tutelle directe.
En dehors de cette urgence, le Premier ministre n'a pour l'heure énoncé que de vagues priorités, parmi lesquelles l'amélioration du «niveau de vie» et des services publics, la «maîtrise» de l'immigration, la réduction de la «dette écologique» et la «maîtrise des finances publiques».
«Améliorer» la réforme des retraites
Dimanche soir, sur France 2, il a par ailleurs précisé que les «grandes lois» de «progrès social ou sociétal» comme celles sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), le mariage pour tous ou l'assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seront «intégralement préservées».
Le Premier ministre a également promis de ne «pas alourdir encore l'impôt sur l'ensemble des Français». Il a dit vouloir préserver «les gens les plus modestes, les gens qui travaillent, les classes moyennes», mais aussi que «les plus riches doivent prendre part à l'effort de solidarité».
Michel Barnier a également indiqué qu'il souhaitait «prendre le temps d'améliorer» la réforme des retraites, avec l'aide des partenaires sociaux, mais en préservant le «cadre financier» prévu. Ces différents points seront précisés lors de sa déclaration de politique générale, prévue le 1er octobre, mais le Premier ministre sait d'ores et déjà que le plus dur reste à faire : à savoir gouverner sans majorité absolue.
Le nouveau gouvernement, marqué à droite, ne fait pas l'unanimité et la gauche a déjà promis de déposer une motion de censure juste après le 1er octobre. Le patron du PS, Olivier Faure, l'a confirmé, évoquant un «texte vraisemblablement commun» du Nouveau Front populaire pour dénoncer cet exécutif perçu comme un «bras d'honneur à la démocratie».
Le socialiste a toutefois reconnu que cette motion de censure était «vraisemblablement vouée à l'échec» si elle n'était pas votée par le Rassemblement national. Or, si Jordan Bardella a fustigé «un gouvernement qui n'a pas d'avenir», son parti attend toutefois d'en savoir plus sur l'élaboration du budget 2025 pour se prononcer.