En direct
A suivre

Nouveau gouvernement : tout savoir sur Bruno Retailleau nommé ministre de l’Intérieur

Le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau a été nommé ce samedi ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Michel Barnier. Fervent opposant à la politique d’Emmanuel Macron, il remplacera Gérald Darmanin à Beauvau.

Bruno Retailleau obtient un portefeuille dans le gouvernement de Michel Barnier. En effet, à l’issue de longues consultations, le Premier ministre a nommé le chef des sénateurs LR au poste de ministre de l’Intérieur.

Un fort ancrage local

Politiquement parlant, Bruno Retailleau a longtemps appartenu au Mouvement pour la France, parti souverainiste fondé par Philippe de Villiers. Cadre important de cette formation, il l’a quitté en 2010 pour rejoindre l’UMP. Tout au long de son expérience, il a représenté le département de la Vendée en occupant différentes fonctions.

De conseiller général, de 1988 à 2015, mais aussi en tant président du conseil régional des Pays de la Loire, entre 2016 et 2017. A l’échelle nationale, Bruno Retailleau a officié en tant que député de Vendée 1994 à 1997, succédant à Philippe de Villiers, siégeant au Palais-Bourbon en tant que non-inscrit. En 2004, ce père de trois enfants, de confession catholique, a fait son entrée au palais du Luxembourg. Dix ans plus tard, il est élu président du groupe UMP, puis Les Républicains au Sénat, prenant la suite de Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille. François

Fillon, Eric Ciotti…

Au sein de son parti, Bruno Retailleau a un temps soutenu François Fillon, notamment lors de l’élection présidentielle de 2017. Alors que le candidat des LR faisait face à un torrent médiatique, en raison des affaires le soupçonnant d’emplois fictifs, Bruno Retailleau restera parmi ses plus fidèles soutiens. L’élu vendéen s’est également porté candidat à la présidence des Républicains. Il a cependant été battu lors du congrès du parti en décembre 2022, obtenant 46,30% des voix au second tour contre Eric Ciotti (53,70%). Le ralliement de ce dernier au Rassemblement national avait d'ailleurs poussé Bruno Retailleau a considéré, le 8 juillet dernier, que «la marque LR était morte».

Des positions très fermes sur l’immigration

Bruno Retailleau dispose d’un discours et d’une vision très dures sur l’immigration, dénonçant parfois l’action d’Emmanuel Macron, avec qui il n’a jamais été tendre. Le sénateur prône en faveur d’une réduction l’immigration légale et illégale, considérant que la France avait atteint ses limites économiques en termes d’accueil. Il est également favorable au durcissement du contrôle des frontières à échelle européenne. Lors de l’étude du projet de loi immigration, en décembre 2023, Bruno Retailleau avait fortement milité en faveur du renfort du texte, notamment en ce qui concerne l’accueil. En matière de sécurité, le cadre des Républicains est favorable à la réintroduction des peines plancher pour les récidivistes, supprimées en 2014, afin de garantir des sanctions automatiques et dissuasives. Mais, aussi une politique de «tolérance zéro» pour la petite délinquance.

Un détracteur d’Emmanuel Macron

Bruno Retailleau n’a jamais caché son hostilité à l’encontre d’Emmanuel Macron, notamment en ce qui concerne les questions économiques. En mars dernier, alors que le précédent gouvernement annonçait vouloir faire des économies pour ramener le déficit public sous la barre des 3% d’ici à 2027, Bruno Retailleau avait taclé le chef de l’Etat.

«La devise d’Emmanuel Macron c’est : «Je dépense, donc je suis»», déclarait-il dans un entretien accordé à Public Sénat. Face à une situation économique problématique et inquiétante, Bruno Retailleau appelait même, en avril dernier, deux mois avant la dissolution de l’Assemblée nationale, les députés LR à déposer «dès que possible» une motion de censure contre le gouvernement.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités