Très critiqué depuis deux jours, après avoir tenu des propos polémiques sur l'affaire des viols de Mazan devant les caméras de la BBC, le maire de la commune a présenté ses excuses dans un communiqué publié sur Facebook.
Le maire de Mazan répond à la polémique. Depuis deux jours, Louis Bonnet (divers droite) est sous le feu des critiques après des propos tenus lors d'une interview donnée à la BBC, largement diffusés ensuite sur les réseaux sociaux. Dans le cadre d'un reportage du média britannique sur le procès des viols de Mazan, l'édile semblait minimiser la gravité des faits.
«Ça aurait pu être plus grave, il n'y a pas eu d'enfant impliqué, pas de femme tuée. Ce sera difficile pour la famille mais ils pourront se reconstruire. Après tout, personne n'est mort», avait-il déclaré. Ces propos avaient immédiatement déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Je suis totalement abasourdie par les propos du maire de #mazan . On peut l'inclure dans le procès, non mais tant qu'on y est, on n'est plus à 1 près ! https://t.co/dW20Dkf1Nm
— DESLIENS Hélène (@hdesliens) September 18, 2024
Le maire présente ses excuses aux «femmes blessées»
Mais dans la soirée du jeudi 19 septembre, le maire de la commune a réagi via un communiqué publié sur Facebook. «On me reproche d'avoir minimisé la gravité des actes criminels abjects dont sont accusés les prévenus actuellement jugés par le Tribunal judiciaire d'Avignon. Je comprends que ces propos choquent et j'en suis sincèrement désolé», a-t-il affirmé, avant de présenter ses excuses, «notamment aux femmes blessées» par sa maladresse.
Après avoir évoqué la pression médiatique «incessante» qui pèse sur Mazan, Louis Bonnet affirme que «cette histoire épouvantable meurtrit profondément» sa commune. «Mais j'ai pleinement conscience que cette meurtrissure n'est en rien comparable aux souffrances endurées par Gisèle Pélicot et sa famille», a-t-il conclu.
Pour rappel, Dominique Pelicot et 50 autres hommes sont accusés de viols sur Gisèle Pelicot, épouse du principal accusé. Si seulement deux prévenus sont originaires de Mazan, la quasi totalité des faits s'y seraient produits.