Dans cette période incertaine où Emmanuel Macron poursuit ses consultations afin de trouver son Premier ou sa Première ministre, Edouard Philippe a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027. Une façon pour le parti Horizons «d’apporter de la clarté dans un contexte politique instable».
«Depuis la création du parti Horizons, nous avons toujours annoncé les choses clairement». Ce mardi, dans un entretien accordé au Point, Edouard Philippe a officialisé sa candidature à la prochaine échéance présidentielle de 2027.
Si le timing a choqué certains représentants des différentes oppositions, il ne s’agissait pas d’une surprise, tant l’hypothèse de voir l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron se lancer dans la course à l’Élysée était souvent évoquée.
Cette nouvelle surgit cependant dans un contexte particulier, alors que le chef de l’Etat, auquel est allié Edouard Philippe, poursuit éperdument ses consultations afin de trouver son futur chef de gouvernement.
«Nous sommes dans un moment de grande instabilité, a analysé Thomas Mesnier, porte-parole du parti Horizons, lors d’un entretien accordé à CNEWS. Dans ce brouillard politique, il est bon d’apporter de la clarté dans le discours et de montrer qu’au-delà de ce temps, très important, on peut également se projeter», a considéré l’ancien député de Charente.
Un «homme d’État loyal, mais libre»
S’il a déclaré sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027, le maire du Havre, et plus généralement son parti, reste fidèle à ses partenaires du bloc central, tout en assumant une certaine indépendance.
«La formule «loyal, mais libre» est très juste. Nous sommes loyaux. Edouard Philippe s’est d’ailleurs dit prêt à soutenir la nomination d’un Premier ministre qui soit dans l’arc allant de la social-démocratie à la droite conservatrice, aussi bien dans son positionnement que dans son programme», a expliqué Thomas Mesnier.
Certains opposants d’autres bords politiques considèrent qu'Edouard Philippe entend courcircuiter Emmanuel Macron ou un autre candidat potentiel issu de cette ancienne majorité.
Le parti Horizons défend, lui, la décision «d’un homme d’Etat qui se prépare et qui a envie de gouverner, en travaillant sur l’élaboration d’un projet».