Deux surveillants de la prison de Bordeaux-Gradignan ont été agressés ce lundi sur fond de surpopulation carcérale. «On a 1.060 détenus pour 633 places» a déploré un surveillant pénitentiaire auprès de CNEWS.
Deux agressions en moins d'une heure dans la prison de Bordeaux-Gradignan. Ce lundi 26 août, un surveillant de prison a été frappé au visage par un détenu lors d'une fouille dans la structure d'accompagnement vers la sortie (SAS), un lieu censé préparer les détenus à réintégrer la société.
Quarante minutes plus tard, un de ses collègues a été à son tour pris à partie par un prisonnier refusant de regagner sa cellule.
«Le détenu avait décidé d’en découdre coûte que coûte», explique à CNEWS, Francis Vandenschrick, du syndicat FO Pénitentiaire. «À peine un de mes collègues a voulu lui saisir le bras pour le reconduire sur la détention classique, il l'a attrapé et lui a assené plusieurs coups de poing au visage».
«1.060 détenus pour 633 places»
La surpopulation carcérale pourrait être à l'origine de ces violences.
«On a ce qu'on appelle des "matelas au sol", c'est-à-dire des cellules où on met des détenus par trois dans 9m2», ajoute Francis Vandenschrick, qui précise que «sur l'ensemble de la prison de Bordeaux, on a 1.060 détenus pour 633 places», et ce malgré l'inauguration en mai d'un nouveau bâtiment.
En 2022, un rapport de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté avait jugé les conditions à Bordeaux-Gradignan «particulièrement indignes», voire «inhumaines».