Le tribunal correctionnel de Besançon a condamné une femme de 50 ans à cinq ans de prison ce lundi 26 août pour avoir violemment agressé une octogénaire. Celle-ci se serait fait passer pour une livreuse de fleurs en se rendant à son domicile.
«La victime s'est vue mourir», a déclaré la procureure de Besançon, Alexandra Chaumet. Ce lundi, une femme de 50 ans a été jugée pour avoir agressé une octogénaire à son domicile, le 13 août dernier, en se faisant passer pour une livreuse de fleurs. Celle-ci a été condamnée à cinq ans de prison.
La victime de 89 ans, dont la juge a relevé le physique frêle, puisqu’elle mesurait 1,53 mètre pour 35 kg, s’est présentée à l’audience, le visage encore tuméfié après son agression. Celle-ci a fixé la prévenue qui, elle, gardait les yeux rivés au sol, déplorant ce «geste gratuit», indiquant ne toujours pas comprendre les raisons de cet acharnement. «Elle m’a frappé la tête par terre», a-t-elle déclaré.
«Votre avocate a dit que c'était de la lâcheté de ne pas vous regarder, ce n'est pas de la lâcheté, c'est de la honte», a difficilement articulé l’accusée, une femme émaciée aux cheveux bruns noués sur la nuque.
Un déferlement de haine et de violence
Dans les faits, la prévenue se serait donc fait passer pour une livreuse de fleurs et aurait ainsi réclamé de l’argent à la victime en se présentant à son domicile. Face au refus de l’octogénaire, elle l’aurait aspergé de gaz lacrymogène, puis l’aurait roué de coups avant de la bâillonner avec un bas, puis de fouiller son appartement pour lui voler 20 euros et quelques bijoux.
Après avoir pris refuge chez sa voisine, vomissant et le visage ensanglanté, la victime a ensuite contacté les autorités. Les enquêteurs de la brigade du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Besançon ont remonté la piste du bouquet de fleurs, qui avait été volé dans un supermarché. Sur les images de vidéosurveillance, ils ont identifié l'acquéreuse, une femme de 50 ans, une toxicomane déjà connue des services de police pour des faits de vols avec violences.
Un dispositif mis en place pour protéger les personnes vulnérables
Au cours de l’audience au tribunal, l’accusée a expliqué avoir agi ainsi pour aider son fils à s’acquitter d’une dette de stupéfiants, «je suis un monstre, ça aurait pu être ma mère, ma grand-mère», a-t-elle déclaré.
«C'est un acte lâche que de s'en prendre à une personne chez elle. Elle a encore peur», a lancé la procureure Alexandra Chaumet, avant de requérir 7 ans d'emprisonnement pour «vol avec violence en récidive et sur personne vulnérable».
Peu de temps après l’agression et plusieurs autres incidents de ce type sur des personnes âgées à leur domicile, la police de Besançon a mis sur pied un dispositif expérimental de patrouilles visant à renforcer la sécurité des personnes vulnérables, testé jusqu'à mi-septembre.