Pour faire face à la potentielle importation du virus mpox en France, 232 sites de vaccination sont d’ores et déjà ouverts à travers le territoire. Les personnes cibles ou cas contacts peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner dans des centres de santé.
Si aucun cas de mpox n’a été signalé en France pour le moment, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal a rappelé sur son compte X, ce mardi, les informations concernant 232 sites de vaccinations ouverts sur tout le territoire. La vaccination peut aussi être réalisée dans des centres de santé dont la liste est consultable sur le site Santé.fr.
Le schéma vaccinal comprend deux doses. Une dose unique suffira pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole, et trois doses seront nécessaires pour les personnes immunodéprimées. La vaccination pourra être réalisée par un médecin ou par un autre professionnel de santé sur prescription médicale. Mais depuis un arrêté pris par le Ministre de la Santé le 26 juillet, les médecins retraités, les infirmiers retraités sur prescription médicale, et les étudiants en santé en présence d’un médecin ou d’un infirmier peuvent désormais vacciner.
Selon le site du ministère de la Santé, la vaccination contre le mpox est «une vaccination postexposition, dans une stratégie réactive autour d’un cas confirmé». Dans l’idéal, le vaccin doit être administré dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours. Le 8 juillet, la Haute Autorité de Santé a recommandé d’élargir la vaccination aux personnes à risque, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et les travailleurs du sexe. Les personnes volontaires et concernées peuvent accéder à la vaccination sur la base d’une auto-déclaration de leur statut de personne cible, tout comme les personnes rapportant un contact à risque avec une personne malade.
Urgence internationale depuis mi-juillet
Cependant, l’AFP rappelle, par le biais du professeur Richard Martinello, infectiologue à l'université de médecine de Yale, que le mpox ne touche pas uniquement des personnes homosexuelles : «aucune maladie infectieuse au monde ne se transmet différemment en fonction de l'orientation sexuelle. C'est le contact intime, de peau à peau, qui peut permettre la transmission de mpox, et non l'orientation sexuelle de chacun». C'est également le liquide infecté contenu dans les vésicules du malade qui transmet le virus, rappelle le professeur Antoine Gessain, spécialiste de la maladie à l'Institut Pasteur, rappelant que des enfants peuvent être infectés «par contact cutané», mais aussi, comme dans l'épidémie de fin 2023 en RDC des hétérosexuels à partenaires multiples.
Depuis mi-juillet, l'urgence internationale a été décrétée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour le moment, le virus a surtout été signalé en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Kenya, au Rwanda ou encore en Ouganda. Un cas a été confirmé il y a une semaine en Suède également.